Ricordando Simone Veil scomparsa a 89 anni.

Ricordando Simone Veil scomparsa a 89 anni
L’intervento di Attilio Mastino all’Ambassade de France a Roma in Piazza Farnese il 10 ottobre 2008

Mme Simone Veil, Excellence, Monsier le Président de l’Ecole de Rome, Mesdames et Messieurs,
il y a un an, j’ai eu l’honneur de représenter l’Université de Sassari à Rome, au Lycée hébraïque situé près le Portique d’Octavie, à la veille des célébrations en honneur de Simone Veil qui se sont déroulées en Sardaigne: je garde un souvenir précieux de cette occasion extraordinaire qui m’a été donnée de connaître de l’intérieur le thème de la déportation et de la Shoah, mais aussi de redécouvrir les racines de l’Union européenne et de trouver de nouvelles raisons d’aimer la France. A cette occasion, Simone Veil m’était apparue, au delà de la surface du personnage, comme une femme pleine de sentiments et de passions, capable d’enflammer les esprits, riche d’expériences et de souvenirs, mais aussi une femme positive qui avait encore un rôle important à jouer en Europe avec sa capacité visionnaire, son sens moral, son inflexible sévérité envers toutes les formes de conservatismes.

J’ai lu récemment son livre, Une vie, autobiographie publiée à Paris chez Stock, dont le titre rappelle un roman de Maupassant et qui est dédiée au souvenir d’un grand nombre de personnes qui ont disparu: sa mère Yvonne morte du typhus au camp de Bergen-Belsen, son père André et son frère Jean, tués par les allemands à Kaunas en Lituanie, sa sœur Milou douce compagne de détention et son fils Nicolas, brutalement disparu alors qu’il était encore jeune. Sa nouvelle famille qui compte à présent 34 membres entre enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants.

Simone Veil possède une rare capacité, celle de raconter une vie riche d’événements et ce avec simplicité, avec lucidité et sans emphase, en s’arrêtant parfois sur un détail minuscule qui permet toutefois de cueillir la profondeur de l’horreur nazie, comme par exemple lorsque récemment on lui a remis le registre où l’administration française de Vichy avait pointilleusement enregistré le versement de 700 francs après que sa mère, sa sœur et elle-même avaient été capturées par la Gestapo à Nice et momentanément transférées à Drancy, avant-poste du camp d’Auschwitz. Un indice du strabisme, voire de la schizophrénie, des bureaucrates, occupés à suivre scrupuleusement les détails mais incapables de percevoir la substance, l’horreur de l’histoire, un mélange de rigueur paperassière – sont les mot de m.me Veil – et d’aveuglement moral de l’administration. Et puis la marche de la mort, plus de 70 km, après au delà des barrières électrifiées d’Auschwitz avant l’arrivée de l’Armée Rouge et ensuite le voyage en train jusqu’à Bergen-Belsen, camp qu’un récent documentaire d’History Channel a rendu célèbre, où faisait rage une épidémie de typhus à laquelle les libérateurs anglais eux-mêmes ne parvenaient pas à faire face.

Défilent successivemen la description d’une enfance joyeuse, tendre et heureuse dans la villa Kerylos à Beaulieu, la maison-musée du grand archéologue Théodore Reinach, de la chaleur du foyer familial, et puis le récit des souffrances de la guerre dans le Midi occupé par les troupes italiennes, l’arrivée de la Gestapo à Nice après l’armistice, la descente aux enfers avec la déportation jusqu’au camp où le docteur Mengele était chargé de l’accueil, les humiliations, mais aussi les petits gestes de solidarité avec les bourreaux eux-mêmes. Après la libération, en mai 1945, le désir de renaître et de reconstruire, de trouver une famille, de répondre pleinement à sa fonction de magistrat, de s’engager dans la politique pour défendre la laïcité de l’Etat, les droits de l’homme, la mémoire de la Shoah, et d’assumer à cette fin d’importantes et hautes charges publiques: Ministre de la Santé d’abord sous la présidence de Giscard d’Estaing dans le gouvernement dirigé par Jacques Chirac et ensuite Ministre des Affaires sociales, de la Santé et de la Ville dans le gouvernement dirigé par Edouard Balladur sous la présidence Mitterrand ; membre du Conseil Constitutionnel de mars 1998 à mars 2007. Ces pages retracent tout un siècle d’histoire, entre colonisation et décolonisation ; y sont citées l’Algérie lors d’une inspection générale où elle côtoie l’horreur des prisons françaises, ou encore Israël, une terre où l’histoire abonde mais où la géographie fait défaut. Ce qui l’anime c’est surtout le sentiment d’une mission à accomplir, celle de pardonner, d’ouvrir la voie à une réconciliation, de renouer une profonde amitié avec le peuple allemand, seule voie possible pour garantir un avenir de paix pour l’ Europe, la liberté et le progrès social, les trois défis évoqués dans son discours de Strasbourg.

Prononcé en juillet 1979, à l’occasion de son élection à la charge de Président du Parlement européen, ce discours illustre clairement son engagement pour la construction d’une Union européenne fondée sur le suffrage universel, sur le vote direct des citoyens et sur la mise en place future d’une fédération d’états culturellement homogènes, sensibles aux thèmes de la solidarité, de l’indépendance et de la coopération. Dans un proche avenir l’Europe pourra devenir un îlot de liberté dans un monde encore trop injuste et divisé, souvent enrégimenté sous la férule de régimes violents et répressifs. Simone Veil se trouvait à Berlin lors de la chute du mur et elle s’est battue pour la réunification de l’Allemagne, puis pour le dialogue euro-méditerranéen, pour un rapport avec les pays de la rive Sud, pour la naissance d’un état palestinien, pour la nouvelle constitution européenne, dont l’échec en 2005 est, selon elle, un désastre auquel a fortement contribué le référendum français. Dans sa charge de Ministre de la Santé, elle a déployé nombre d’efforts pour comprendre et soutenir les raisons des femmes et des malades du Sida, elle s’est battue contre la drogue, elle a rejeté la démagogie des 35 heures et de l’Etat-providence, elle a lutté contre toutes les discriminations et pour l’intégration des immigrés.

En ces temps où sévissent l’antisémitisme, le terrorisme islamique, la négation arrogante de la Shoah, Simone Veil témoigne, avec le tatouage du numéro de matricule qu’elle porte sur son bras, la réalité de l’holocauste et rappelle avec profond regret le sort tragique des millions de juifs tués qui auraient pu devenir philosophes, artistes, hommes de lettres, chercheurs; elle se bat aussi pour rétablir l’honneur de la France et de l’Europe, en revalorisant le rôle des Justes, de ceux qui ont défendu les persécutés et de ceux qui ont fait partie de la Résistance, comme sa sœur Denise. Simone Veil, en dépit de sa douleur personnelle, a réussi à exprimer la solidarité et le regret ressentis envers les 400 000 hongrois déportés et gazés, et continue aujourd’hui d’éprouver également un profond sentiment de compassion pour les tziganes, les peuples du Cambodge, du Rwanda, du Darfour et pour bien d’autres persécutés.

Le combat qu’elle mène reflète son engagement constant contre le sectarisme, la xénophobie, le racisme, les crimes de masse, pour affirmer de nouvelles valeurs humaines de progrès et de développement que nous admirons grandement et qui représentent un héritage précieux que nous chérissons.

En publiant ce livre des Actes de la rencontre de l’année passée organisée par mon ami Enrico Ferri, l’Université de Sassari entend rendre hommage non seulement à une femme forte et sensible mais aussi à toutes les femmes et à tous les hommes de bonne volonté qui ont souffert, ont combattu et ont construit un avenir meilleur pour tous.




I Canti Perduti di Sebastiano Satta, a cura di Annico Pau.

Attilio Mastino
I Canti Perduti di Sebastiano Satta, a cura di Annico Pau, Delfino editore
Nuoro, 26 giugno 2017

Prosegue oggi la stagione felice della Nuoro letteraria: questo volume sui Canti Perduti di Sebastiano Satta lascia senza fiato, è come una scoperta ma anche un dono alla Sardegna e alla città di Nuoro: non è la prima volta che opere del poeta nuorese scomparso nel 1914 riemergono prodigiosamente dal passato, come I canti del salto e della tanca pubblicati solo dieci anni dopo la morte o i Canti della Culla recuperati dalla bara della piccola Raimonda dopo che erano trascorsi 17 anni da quando il poeta li aveva condannati all’oblio, sconvolto per la morte della bimba Biblina a pochi mesi di vita. Il 18 luglio 1907, nel “giorno del gran pianto”  Satta aveva rinnegato la sua opera: da qui la sventura della paralisi che lo avrebbe costretto a chiudersi nella sua Nuoro, vivo per miracolo ma ormai senza voce. Per non parlare di tanti altri componimenti riemersi negli anni successivi, sui giornali quotidiani o perfino sulla stampa in Continente.

Manlio Brigaglia sostiene che questo libro è il resoconto di una scoperta, ancora più emozionante perché questi frammenti, sonetti, elegie, esercitazioni, riemergono dall’archivio della famiglia Cucca di Nuoro, e più precisamente dalla dimenticata eredità del sorprendente poeta sardo-arabo Francesco Cucca, un intellettuale “caro a tutti i nuoresi per le sue avventure nordafricane che ne fecero poco meno che un nomade berbero”,  recentemente studiato da Dino Manca e in un’opera inedita di Gavino Pau: Cucca era 15 anni più giovane di Bustianu; sappiamo che fu lui, l’autore delle Veglie beduine e delle Galoppate nell’Islam, impegnato anticolonialista, il vero editore dei Canti Barbaricini, usciti a Roma grazie all’impegno del fratello Giuseppino Satta, due anni dopo la paralisi che aveva colpito il maestro, per raccontare “della terra che si distende da Montespada a Montalbo, dalle rupi di Coràsi fino al mare”.

Attraverso il prof. Salvatore Cucca, nipote di Francesco, che aveva seguito l’edizione Mondadori del 1955 e aveva dedicato la sua tesi di laurea alla produzione letteraria dello zio Cucca e di Bustianu, attraverso l’opera di Simone Seddone, ci perviene questo quaderno incompleto fatto di manoscritti e ritagli, 103 diapositive datate da il 1900 e il 1911, che Annico Pau e Alessandro Esposito Pinna hanno potuto studiare avvalendosi dell’aiuto del personale della Sezione Sarda del Consorzio Bibliotecario Sebastiano Satta di Nuoro. Una vera stratificazione di memorie, di spunti, di pensieri, una matassa tutta da sciogliere, sulla quale certamente i filologi vorranno tornare riesaminando un manoscritto davvero complesso, arricchito da bozzetti che forse raffigurano i volti di militari o testimoni ai processi che si svolgevano a Nuoro nel tribunale collocato accanto al Duomo; e poi firme autografe, appunti sparsi, brevi fulminanti notazioni, squarci di un mondo che immaginavamo perduto. Ma intanto, guardando questi ritagli, come non pensare a Giuseppe Ungaretti o a Eugenio Montale che scrivevano testi dappertutto, memorie e versi sui biglietti del tram, sui cartoncini da visita, su inviti, su foglietti di carta per cogliere un’ispirazione, un sentimento, un’emozione ?

Del resto rimane sullo fondo nel ragionamento che fanno i curatori il tema dell’autenticità di queste piccole opere, che conservano traccia delle diverse mani che si sono succedute, in particolare quella sinistra di Sebastiano Satta ammalato con le lettere deformate, quella degli amici o della moglie Clorinda Pattusi, o quella, riconoscibilissima dopo lo studio di Dino Manca con la preziosa “relazione tecnica motivata”, del poeta Francesco Cucca: quest’ultimo era nato a Nuoro nel 1882, servo pastore, garzone di cantina, minatore. Poi imprenditore in Tunisia, Algeria e Marocco, soprattutto poeta, con nel cuore la Nuoro di Sebastiano Satta anche quando osserva un mondo lontanissimo e inizialmente incomprensibile quale quello berbero: “Mi ricorda quell’arabo grigiastro / randagio per le balze, nella sera, / voi, pastor di Barbagia, alla bufera, / dentro i manti d’orbace, col vincastro. Eppure – osserva acutamente Brigaglia – Cucca era espressione di quella paesanità – non paesana di molti intellettuali nuoresi di questo periodo, intellettuali che pure sono immersi in un mondo di iscopiles dove vivono una turbolenta eppure aristocratica bohème”.

In questo volume Sebastiano Satta si conferma – sono parole di Alessandro Esposito – “patriota repubblicano e democratico, anticlericale e idealista, di un socialismo umanitario e pacifista”; soprattutto emerge il forte sentimento che lo anima di una sardità profonda e senza compromessi, che emoziona l’autore e il suo lettore, ma anche sorprende per il carattere un poco barbarico e talora crudele.

Capirete che il mio intervento deve concentrarsi solo su alcuni aspetti di questo volume che rappresenta una primizia e insieme un punto di partenza per altri studi, a breve tempo di distanza dal centenario dalla morte di Sebastiano Satta avvenuta il 29 novembre 1914, a 47 anni d’età: tre anni fa Annico Pau aveva scritto al sindaco di Sassari Nicola Sanna per ricordare la laurea in Giurisprudenza conseguita da Sebastiano Satta a Sassari nel 1894, la sua attività di giornalista per “L’Isola”, il suo impegno come socialista e promotore di un vero e proprio cenacolo artistico. Ne aveva richiamato il contributo come letterato, giornalista e animatore di convivi culturali, in quella città che un mio prozio sardista, il deputato nuorese Pietro Mastino definì “la sua patria seconda: Sassari”.

Nell’archivio storico dell’Università a Palazzo Segni ho ritrovato in questi giorni il fascicolo di Sebastiano Satta nato a Nuoro il 19 maggio 1867 dall’avv. Antonio Satta fu Sebastiano e da Raimonda Guingui fu Vincenzo nel quartiere di Sa Purissima, curriculum che inizia con la licenza liceale conseguita (alla fine del periodo di servizio militare) all’Azuni il 18 luglio 1888; tra i voti spicca un modesto sei in italiano scritto e un otto in italiano orale, voti attribuitigli da quel poeta livornese Giovanni Marradi, rappresentante della Scapigliatura, che lo aveva iniziato alle idee garibaldine e alla conoscenza dell’opera di Giosué Carducci, il poeta amato che il giovane aveva timidamente osservato e perfino pedinato durante il servizio militare a Bologna (una traccia rimane tra gli inediti nel poemetto La Garisenda, sulla celebre torre medioevale e nel sonetto Sàvena, dedicato al fiume d’argento che scorre a Sud di Bologna). Proprio Marradi su La Nuova Sardegna del 29 marzo 1910 avrebbe espresso pubblicamente il suo plauso per i Canti barbaricini.

Il giovane Satta risiedeva a Sassari nel Vicolo Quartiere Vecchio presso la Signora Rosalia Cossu poco sotto via Università (negli anni successivi la padrona di casa si sarebbe trasferita in Turritana 6 e poi in Via Mannu 19); egli però già un anno prima si era iscritto alla Facoltà di Farmacia, abbandonata dopo il diploma: non è stato fin qui osservato che il poeta nuorese ricalcò pari pari la carriera di Antonio Catta, il fondatore del Socialismo in Sardegna; farmacista anch’egli, ma deciso ad abbandonare una professione considerata degradante. Come Catta, anche Satta passò a Giurisprudenza, dedicandosi attivamente alla goliardia e alla vita zingaresca e organizzando un vero e proprio convivio artistico che si riuniva in via Munizione vecchia; per Vincenzo Soro si caratterizzò per essere un “perfettissimo goliardo, scapigliato e romantico, irredentista e repubblicano, non senza qualche patinatura umanitaria e anticlericale”.

A Sassari aveva seguito senza un grande profitto i corsi di Diritto romano con Salvatore Virdis Prosperi (18/30), un esame superato con qualche acrobazia notturna, se era arrivato a farsi chiudere nell’aula degli esami, superando con difficoltà l’ostilità di un docente odiato e dileggiato, descritto in un epigramma fulminante: quel Magister Virdis Prosperi qui numquam viridis nec prosperus fuit; così come sempre con 18 trentesimi superò Economia Politica con Giovanni Pinna Ferrà; e poi Storia del diritto italiano e Diritto internazionale con Gaetano Mariotti, Diritto civile con Antonio Piras, Diritto e grazia penale con Giovanni Maria Pisano Marras, Procedura ordinaria giudiziaria con Giovanni Dettori, e ancora Pasquale De Murtas, Antonio Manunta, Carmine Soro Delitala (filosofia del diritto), Scienza delle finanze con Gerolamo Pitzolo, Istituzioni di diritto romano con Giovanni Maria Devilla. I corsi liberi di Scienza della politica, di Contabilità di Stato (entrambi con Carmine Soro Delitala), di Storia delle droghe. Sostenne in totale 18 esami presso la Facoltà di Giurisprudenza, fino alla laurea conseguita il 21 luglio 1894 con una tesi su Gli eserciti e gli armamenti stanziali nel rapporto economico e morale, con all’inizio una bella citazione dell’Iliade contro la guerra scatenata dall’eversor di città, Marte omicida, V, 588: “odiosissimo tu mi sei sopra tutti i numi dell’Olimpo, perché solo ti diletti di risse e di battaglie”).

Aveva appena terminato il servizio militare. Per Antonello Mattone che ha ricostruito con un’incredibile documentazione la storia della Facoltà di Giurisprudenza proprio in queste settimane Satta portò avanti “un corso di studi sostanzialmente irregolare, compensato però da un profondo radicamento nella vita culturale e politica sassarese… Questo giovane bohémien allego, spensierato, dal cappello a larghe falde [proprio come il socialista Antonio Catta] e dalla cravatta a fiocco, preferiva frequentare le bettole popolari (i cosiddetti “milesi”) piuttosto che i caffè eleganti della borghesia; collaborava non soltanto ai giornali progressisti ma scriveva volentieri sui fogli goliardici, a cui affidava spesso versi beffardi e scanzonati”, come quelli dedicati su “Il Burchiello, organo degli studenti universitari” ai suoi infelici creditori come quell’Angelo Tomé, proprietario di una celebre sartoria. Del resto “Nuoro mi fé / disfecemi Luisiccu / e Nuoro mi rifé”.

Negli anni successivi il legame con l’Università di Sassari non si sarebbe interrotto, come testimoniano gli articoli su “L’Isola” di Gastone Chiesi (1893-4)  e poi su La Nuova Sardegna: si ricorda la sua partecipazione ancora studente come oratore ufficiale al Politeama al grande Comizio presieduto da Filippo Garavetti contro la soppressione dell’Università prevista dal Ministro Ferdinando Martini (La Nuova Sardegna del 23 gennaio 1893). Da qui l’inno “Discorso in difesa dell’Università di Sassari” pubblicato su La Nuova Sardegna nel 1895 e il “Saluto ai goliardi di Sardegna”, ancora su “La Nuova” del I marzo 1901 per il Congresso universitario svoltosi a Nuoro; i goliardi chiedevano il pareggiamento delle due università sarde, un tema ancora attuale quattro anni dopo nel polemico memoriale Pro Atheneo Sassarese, indirizzato al Ministro Leonardo Bianchi, apparentemente ispirato dal poeta nuorese, alla vigilia del matrimonio con la nuorese Clorinda Pattusi: l’Inno, che esaltava il vino ambrosio della sua giovinezza, fu poi pubblicato sui Canti Barbaricini e nei Canti curati da Giovanni Pirodda per Ilisso nel 1996. I goliardi si trattennero tre giorni a Nuoro e deposero una corona d’alloro davanti alla lapide dedicata a Giorgio Asproni dalla Società operaia. La vicenda ricorda da vicino Unu saludu a Nuoro del poeta Giovanni Nurchi scritto nell’aprile 1903 in occasione della prima riunione turistica Sarda, alla quale parteciparono tanti giovani ciclisti sicuramente interessati alla poesia di Satta, ai piedi di quell’Ortobene ue musas ed abbas de Ippocrene / generant melodia tra sas venas. Ma gli studenti erano interessati soprattutto alle ragazze nuoresi: sas feminas sun ladras in Nuòro / ca cun s’oju nos furant mente e coro.  E l’Ippocrene  è  la sorgente sul Monte Elicona, scaturita nel punto dove Pegaso, il cavallo alato, aveva colpito con uno zoccolo la roccia. Intorno a questa fonte si riunivano le Muse per cantare e danzare.

L’opera di Satta è altrettanto infarcita di miti classici, partendo dall’Odissea di Omero: l’arrivo dei giovani dalle balde fronti (accompagnati dai falchi e dalle aquile del Gennargentu) si colloca in un quadro paesaggistico tipico, l’arco del Golfo d’Orosei illuminato dal sole di gioventù: vedi ? a te giungono dal golfo ondisono / curvo sul lucido mar come arco di luna… dai bei lidi che videro la vela infaticabile / di Ulisse, volta alle isole della Fortuna. Nuoro, la patria amata deve ormai deporre la crocea benda che avvolseti / al capo il torbido giorno di rabide ire.

Il poeta nuorese appare ispirato dalle idee mazziniane dei progressisti sassaresi guidati dal sindaco Satta Branca (il dittatore-tirannello odiato dai nuovi socialisti), Enrico Berlinguer, Filippo Garavetti.  Non è stato fin qui però osservato il rapporto continuo, amichevole e profondo con il fondatore del socialismo in Sardegna, proprio quell’Antonio Catta di Sennori sul quale è stato recentemente pubblicato il volume di Vanna Pina Delogu. Ho studiato in parallelo lo sviluppo della carriera di Catta, nato dieci anni prima di Satta, iscrittosi a Farmacia nel 1882 (Satta nel 1887), diplomatosi all’Azuni nel 1893 (Satta 5 anni prima), studente di giurisprudenza tra il 93 e il 97 (Satta tra l’88 e il 94), laureatosi nel 97 con una tesi sulla proprietà privata (Satta nel 94), morti entrambi nel 1914 rispettivamente a 57 e a 47 anni, sepolti con funerale civile, le bare avvolte da bandiere rosse, senza preti, senza litanie. Catta fu a Sorso il primo sindaco socialista in Italia deposto dal Generale Luigi Pelloux nel 1898 “per aver demeritato del suo ufficio per la continua propaganda che egli fa nel suo comune e nei centri più importanti della provincia di Sassari”.

La sua straordinaria amicizia con il deputato repubblicano e anticlericale Felice Cavallotti, si sviluppò soprattutto durante i due viaggi compiuti in Sardegna nel 1891 e nel 1896 dal fondatore della Lega della democrazia ispirata a Garibaldi: il deputato raggiunse Sassari e Dorgali, su invito rispettivamente proprio di Antonio Catta e di Giuseppe Pinna. Due dei 10 discorsi pubblicati nel 1896 per condannare la corruzione e la politica coloniale del governo Crispi furono pronunciati a Sorso davanti ad una folla entusiasta. Catta è noto soprattutto per esser stato  il fondatore dell’associazione operaia e contadina “Il popolo sovrano” nel 1889 (solo tre anni dopo sarebbe nato a Genova il Partito dei lavoratori e quattro anni dopo a Reggio Emilia nel 1893 il Partito Socialista dei lavoratori italiani). Infine il rapporto di Catta intenso, amichevole e addirittura appassionato con i barcaioli di Carloforte diretti dal medico Giuseppe Cavallera, che avevano subito più volte l’affronto del carcere, per le proteste del mondo minerario perennemente sfruttato e in difficoltà. I lavoratori del mare lo attendono con trepidazione, lo ascoltano con entusiasmo, lo applaudono con viva simpatia e affetto, lo coinvolgono nelle loro lotte sociali. Il nome della madre di Cavallera arrestato nel 1900 per aver organizzato uno sciopero a Carloforte (Maria Antonia Bianco) compare sulla dedica della poesia La madre sui Canti Barbaricini; negli stessi giorni i battellieri sono esaltati nell’ode sul bandito Luvicu.

Entrambi – Catta e Satta – vissuti negli anni che segnano anche l’ascesa travolgente degli operai, dei contadini, dei conciatori, dei minatori, dei pastori in Sardegna, guidati dai loro giovani e vigorosi leaders ben prima della Rivoluzione d’Ottobre e della prima guerra mondiale: e ciò in una dimensione che davvero va oltre i localismi, che si estende all’intera Sardegna e che assume in tante occasioni un orizzonte nazionale e internazionale. In mezzo a difficoltà di ogni tipo, collegamenti antiquati, pericoli, maldicenze, forse anche qualche tradimento e infedeltà. Sulla rivista anarchica “La Via” pubblicata a Nuoro, Elettrio Corda aveva scovato la notizia dell’incontro di Catta con Satta appena uscito dall’ospedale romano nel 1908: “Sebastiano Satta, reduce da Roma, fu incontrato venerdì mattina a Chilivani dal compagno [Antonio] Catta, che subito ci telegrafò la bella notizia di questo voto di popolo per la salute d’un figlio così fortunatamente avveratasi”. Catta non dimenticava il discorso pronunciato da Satta il 22 settembre 1891 per ricordare la figura del repubblicano radicale Giorgio Asproni, con molti riferimenti agli ideale di Carlo Marx. Oppure quello per commemorare Giuseppe Mazzini.

Al fianco del poeta c’era ormai l’allievo amato Francesco Cucca, tornato dalla Tunisia per assisterlo e procedere a raccogliere i versi che rischiavano di andare perduti per sempre: dalla corrispondenza tra Cucca e Attilio Deffenu emerge il dolore dell’amico per la malattia del poeta, lo sconforto, la partecipazione affettuosa, la voglia di ricostruire attraverso l’Arte il filo di una vicenda che è insieme letteraria ed umana. Anche Pietro Mastino prometteva in quei giorni di scrivere un inno alla parola, se il malato fosse guarito davvero. Possiamo del resto seguire l’interesse di Grazia Deledda per il poeta e per quella Nuoro che definiva “il paese più colto e battagliero dell’isola”. Città a mio avviso incompresa del tutto dall’ipercritico Camillo Bellieni, che giudicava l’espressione “Atene Sarda” (senza comprenderla davvero) un vero e proprio “ciarpame da rigattiere” .

Fu il direttore della Biblioteca Universitaria di Sassari Giuseppe Zapparoli a ricevere con emozione già a dicembre 1914 il lascito di 42 manoscritti alcuni con figure, 4 fotografie e 3 opuscoli. I canti del salto e della tanca sarebbero stati pubblicati solo nel 1924: proprio all’esterno della Biblioteca Universitaria al primo piano del Palazzo dell’Ateneo, rimane l’epigrafe fatta incidere nello stesso anno,  il 29 novembre, dal Comune di Sassari: Sassari che nutrì / fra le vestigia delle libere mura / e il serto delle brune selve pacifiche / la giovinezza goliardica di Sebastiano Satta / e con cuore di madre ne vigilò l’ascendere / verso la gloria / nel decimo anniversario della morte / qui perpetua / il nome del poeta di Sardegna / che risalita con la virtù profetica del canto / la pena millenaria della stirpe / agita dal Gennargentu sovrano / la pace antelucana / della resurrezione.

Come non pensare al nome dato a Vindice nato il 17 luglio 1908 ? E come non pensare proprio al tema ricorrente della risurrezione, sintetizzata in quello che Deffenu, interpretando Satta, definiva il “grottesco monumento che i preti di Nuoro hanno innalzato tra gli incanti selvaggi del Monte” Ortobene, un giudizio che Satta faceva proprio nella lettera all’amico poeta sassarese Salvator Ruju-Agniru Canu, che avrebbe voluto intestare una via di Nuoro alla moglie di Vincenzo Jerace: “noi sardi ci siamo già prestati troppo a far da piedestallo ai redentori e ai martiri e ai lusingatori”. L’amarezza del poeta oggi ci appare davvero ingiusta, anche perché basta leggere l’ode saffica rimata Notte in Villaggio, pubblicata tra gli inediti in questo volume, per rendersi conto che Bustianu ha nel cuore ideali di pace e lavoro e sostiene che da qui deve passare la Rinascita della Sardegna, l’alba segnata dal ritorno al lavoro, al monte, ai campi, al seminato, ai bei filari.

Sebastiano Satta – che per Alessandro Esposito “fu l’unico poeta nostro che abbia saputo parlare della Sardegna con una lingua nazionale”, fu anche un appassionato cultore della lingua sarda, come in alcune poesie, fra le quali resta molto cara ai nuoresi Su battizu eseguita in canto dal Coro di Nuoro; ma è stato già osservato che la produzione scritta in limba, anche se facilmente reperibile solo che lo si volesse, purtroppo è stata fin qui un po’ ignorata.

Satta amava la Barbagia e non nascondeva di nutrire sentimenti di simpatia e rispetto per la folta schiera di banditi che, per sfuggire alla cattura, si davano alla macchia, “belli, feroci, prodi”, come lo “splendido” bandito Francesco Derosas. Secondo il poeta nuorese, i banditi altro non erano che degli uomini divenuti simili ad animali randagi, che manifestavano con le loro gesta fuorilegge una barbarica ribellione a un ordine sociale ingiusto e inaccettabile. La poesia sattiana mette dunque in luce tutta la tragedia della Sardegna, immortalata come: <<madre in bende nere che sta grande e fiera in un pensier di morte>>. Ma tutto appare in realtà forzato e come dimenticare i versi sulle scale dell’Istituto Magistrale frequentato da mia madre e da Massimo Pittau ai tempi del bandito Antonio Pintori, trascinato in catene dalla rotonda al tribunale prima della fucilazione come è raccontata nel libro di Salvatore Mannironi: Se l’aurora arderà su’ tuoi graniti / Tu lo dovrai, Sardegna, ai nuovi figli.

In questi inediti fa capolino l’agnosticismo di Satta, con il suo disprezzo per la religione tradizionale (Io non ti chiedo nulla… supplice mai, non pur quando nel gorgo / della terra traboccherò). E poi le imprecazioni al Dio affamatore maledetto che si è fatto borghese, alleato dei reazionari, che centellina il gramo pane che sa di molto sangue umano e di lacrime umane: eppure al di là dell’empietà, il poeta riesce a pregare: Fa germogliare almeno o Dio l’amore / se vuoi che non si dica / che tu pur sei dei loro; almeno un fiore, / un grappolo, una spica. Temi che tornano ne Il brindisi di Cristo, poesia pubblicata postuma su Il Nuraghe”, con la polemica contro preti e farisei, nell’ambito del tradizionale anticlericalismo, apparentemente senza collegamenti con la Massoneria sassarese; sempre però con attenzione per la Madonna come per il voto commosso in vetta al colle di Gonare oppure nel ditirambo di giovinezza dedicato a Vittoria Ciusa, dove si è disposti a perdersi per la donna amata: ruberò la Madonna per te ! (novembre 1904, il matrimonio è del 1907).  Del resto nell’Apparizione di Gesù ai mietitori con questa citazione di Luca 21, 27 (significativamente omessa nei Canti barbaricini) compare il tema di una Redenzione ormai prossima, nella Nuoro del maggio 1900: “alzatevi e levate il capo, perché la vostra liberazione è vicina”.

Il tema sconvolgente è quello dei colloqui coi morti (usque ad mortem et ultra): se pur verranno altri morti e dalla botte spilleranno il vin nuovo e come allora / rideranno del desco e al vino e al canto. Ma intorno a te quel pianto, ancor quel pianto, nel sonetto scritto ben prima della morte di Raimonda nel 1902; le sofferenze causate dal freddo e dalla pioggia in un paesaggio cupo da tregenda quando il sole scompare, come l’acqua che stagna fredda e poi dispare / gorgogliando entro le bare. / Nei sepolcri algidi e neri, / l’acqua invade i cimiteri (ode Nenia). Così la Nuoro di Paesaggio invernale, con la fosca cattedrale che come un dirupo s’alza, erma grifagna; mentre il bosco attorno, tragico spettrale, coro a la brezza, si querula e lagna. Sarà il sole a restituire la gioia dei volanti falchi e a portare sui venti i balsami fragranti delle viole.

C’è sempre sullo sfondo un’infanzia desolata, la scomparsa prematura del padre quando aveva 5 anni, della cara balia (Elegia Alla nutrice morta), della figlioletta Raimonda; c’è questo dolente convivere con la morte che esplode nel sonetto Io da fanciullo appresi qual tristezza / tengan le case dove entrò la morte, con l’immagine potente dell’abbrunata madre mia, muta dietro la vetrata, impegnata a cucire stancamente sotto il cielo crepuscolare. Come non pensare alla madre dell’ucciso di Francesco Ciusa nel 1907 oppure alla pena di Orlando Biddau, il poeta maledetto dei nostri giorni, che compiange la madre per  un’attesa di lunghi anni d’infamia / e di condanna sognando di visitare di notte una tomba / col mio nome infangato e infranto / che ripulivi con furtive lacrime… E disperandosi: T’ho trovato, madre, nel buio / miele d’una lunga insonne notte / d’inverno. Il focolare spento, e il vento ramingo ululava con la gola / nera e insondabile della malaventura, dal camino deserto.

Se torniamo a Satta la morte della Nutrice buona finisce per essere una svolta definitiva, tale da cancellare la dolcezza della vita, il profumo del basilico, della menta, delle erbe e del farro, tale da distruggere i sereni anni, mentre si offusca il ricordo lontano di un ambiente quasi bucolico che riesce a cogliere con simpatia i gesti delle mietitrici in una pianura tra la messe che profonda / mareggia all’aure e al sole; il poeta non vuole rinunciare all’amore di fronte alla morte, ancor la buona / tua fronte baceremo e i tuoi capelli. In sub umbra mortis parla di un’assenza irrevocabile, anche qui nella valle dove tra i graniti / stagnan l’acque tu getti ombre di morte / o bosco morto, con un silenzio che bisbiglia tante nenie di morte, meste cantilene, mentre solo le persone care ormai scomparse sono le uniche che rimangono sconsolate tra i vivi. Oppure: Il vento scende giù dalla montagna, / scuote i boschi, attraversa i cimiteri, / come un mendico batte agli usci neri, / gli rispondono i cani ed ei si lagna. E’ lo stesso vento (l’ala aquilonare) che un tempo radunava la famiglia al paterno focolare: or vivo solo e antico è il mio dolore / ché voi rivede nella notte il cuore: / stesi sotterra, al vento che vi bagna. Il tema della malattia, della desolazione, dell’abbandono, della solitudine insopportabile. E di nuovo la morte, nell’ode funebre che ricorda la triste processione per il Povero morto, tra i radi fiocchi di nevischio mossi dal vento: ancora tristezza, disfacimento, lacrime di gelo in quella che sarà la prima notte di tomba. La morte che il poeta sente arrivargli addosso nel sonetto Alba su le tombe, dove riesce a discorrere con i defunti chiusi giù nei sepolcreti, giù nel silenzio della tomba oscura, dove non si percepiscono i lieti abbracciamenti de la Dea natura ma solo il pianto arcano dei cespugli e il lento gemito delle piante che si unisce a quello dei viventi.

Il tedio, la tragedia, il dolore, il pianto, le disillusioni e le speranze perdute di Io pensavo, tornando, con la voglia di ritrovare i luoghi amati, di ri-sognare gli antichi sogni cogliendo l’Aura che scende rasserenatrice dai vertici, la pace, la selva che inghirlanda le colline serene e la pendice; eppure tutto ormai è perduto, ma i sogni dei begli anni ei più non trova ! Dunque anche il tema dei paesaggi amati, dai muscosi dirupi d’Ortobene (in vista all’Oleastra e alla Gallura) giù giù verso la vallata del Cedrino, un quadro come offuscato dal pianto, come per la primavera di Quando vi han vedute l’elci che nereggiano sul monte come ruvide criniere; nel giugno nuorese, quando gli orzi son maturi, nelle vigne si protendono i tralci / come braccia all’amore. Nell’estate i fuochi notturni, che atterriscono coi loro flammei abbracciamenti, ma che sono anche un momento di purificazione e di rinascita tra i lentischi e gli olivastri che ardono crepitando: selvaggiamente ridono i dirupi / vola incendio divino ! (sonetto fuochi notturni). O ancora per usare le parole di Esposito “nella gora deserta un vecchio mulino ad acqua giace inerte, ma l’acqua ancora scorre tra i solchi del terreno e tra le felci; la natura pulsa ancora di vita”.

Oppure il sonetto Tramonto bianco, con la luna d’oro che discende sulle luminose acque, mentre cantando a lei tendono le braccia le sirene: l’argentea traccia accompagna il lungo rotolare della dea all’orizzonte lontano oltre il golfo di Orosei. Sempre con tristezza come “quando alle antiche quercie”, il lunare albor accompagna il poeta che passeggia nel bosco; solo così riesce a misurare la profondità della sua malinconia tra gli alberi che “sentono il mio dolor”. Del resto la luna tramonta inesorabilmente dopo aver rischiarato la mestizia e i misteri dei cimiteri anche nell’ode saffica di sapore pascoliano “Colloqui”.

O ancora la malinconia di questi algidi salti che han la tristezza delle fosche sere, con le loro nere selve e le elci minacciose, erte agli assalti del nembo come lacere bandiere (nel sonetto Certo non mai). Anche nel poemetto dedicato alla lontana vita quotidiana della tortuosa Bia Cunbentu a Nuoro sopra la valle di Isporosile, in faccia a Monte Jaca, c’è sempre questa distanza tra una giovinezza luminosa e felice e un presente di dolore e di solitudine: in passato gli artigiani che intrecciavano il vimine con le canne e il cisto, preparando i cestini per la vendemmia, mentre nel silenzio operoso non s’udia / che il ronzar d’una mola / e lo strider d’un falco: nella via / odorava il lentisco e la viola. Allora le fanciulle andavano per gli orti: a ripensarci ora, non resta che un rimpianto sconvolgente di quando eravamo felici senza saperlo: oh dolci, oh morti / sogni fioriti in più ridenti plaghe. Concetti che tornano nel poemetto Dice l’avo, dove un laudator temporis acti ricorda un felice passato lontano: crescea allor la gioventù / sana, indomita, gagliarda: / alitava su ogni cosa / la ribelle anima sarda. Temi che si incrociano con la riflessione sulla piaga dell’abigeato, repressa in passato con implacabile durezza attraverso la vendetta come atto di giustizia privata, che il poeta nuorese condivide in pieno, giustificando persino l’odio; il pastore al quale erano state sottratte le pecore è autorizzato ad uccidere: corse e visto che un mandriano / si cacciava il gregge avanti, / ed udito il belar triste / degli agnelli riluttanti, / gli fu sopra e lo scannò. / Poscia dentro un’elce vecchia, / che scavata avean gli anni, / lo calò come una secchia. / Suscitato il fuoco attorno, arse l’albero fatale, / e bruciò per una notte / come il ceppo di Natale.

Così in Là su, in alto, presso la chiesa consacrata alla Madonna insanguinata, il tremendo giuramento notturno fatto da tre fieri pastori armati sembra al poeta il giusto rimedio contro l’ingiustizia: “o Signora onnipotente / l’armi nostre benedici”. Scintillaron l’armi vindici / come raggi d’astri: fuori / scalpitavano e nitrivano i cavalli dei pastori, se l’integrazione degli editori è esatta. Ma alla fine si desidera solo la pace, se nel sonetto Ad una fonte, si ricorda che anche i banditi stanchi in fuga volti hanno diritto a dissetarsi mentre il vento sussurra tra le felci.

Eppure Nuoro, bel nido d’aquila, figlia della cara madre, la Sardegna, posta tra i graniti insanguinati dai muschi, gli appare una reìna a cui d’intorno i monti / cingesser un diadema adamantino / costellato di diaspri e raggie fonti: qui le donzelle spargono i grani e i fiori (Ode, Quando ruppe il mattin); nei muttos della neve Nuoro d’inverno fatta di tuguri e vie fangose tra montagne nevose è però il luogo dove l’amico esule deve tornare: pure il tuo cuore è qui. Come non pensare al giudizio di Attilio Deffenu nel 1913: “La vita di Nuoro meschina, vuota, caliginosa vita provinciale, mi opprime, mi deteriora ogni giorno di più, mi fa perdere la nozione di un mio vivido sognato orizzonte di altri tempi”. L’altra sera Luciano Marrocu ci spiegava la fuga dalla Sardegna di Grazia Deledda e quella, meno fortunata, di Salvator Ruiu.

Il tema dell’ingiustizia sociale, come a proposito del processo in quell’oscuro tribunale ad un povero Cristo, un operaio che aveva rubato per Natale un boccone di carne: accusa e difesa si confrontano col fioretto, fra sofismi e ragionamenti retorici: ma i savi che scuffiano ogni giorno / e manzo e pollo, imparziali e gravi, appaiono al poeta in questo inusuale componimento politico-satirico come spietati inquisitori, incapaci di cogliere l’ingiustizia di fondo. Temi che tornano nell’ode Dice l’avo, quando vigeva la giustizia vera esercitata dalle famiglie: non curiali in cappa bruna, / appiattiti tra gli stecchi / della legge, torvi e queruli / assai più che corvi vecchi / lì garrivano.

E poi l’attualità: il tema del Risorgimento tradito, la ricorrenza della presa di Porta Pia nell’ode XX settembre con un Mazzini esaltato dall’unità d’Italia a Gaeta e insieme profondamente deluso per la fine del sogno repubblicano, il ripudio della guerra odiata e temuta, l’avventura coloniale, gli scontri insanguinati in Tripolitania e in Cirenaica con l’elegia La vigilia del giorno dei Santi dedicata alle madri dei caduti, un tempo giovani belli ed ìlari, che non torneranno a sentire l’odore d’asfodelo che viene dai solchi smossi in una campagna fatata. Del resto Mazzini è il punto di riferimento vero del poeta, che finisce quasi per augurasi la fine della Monarchia per opera della Santa Vindice, la Morte, che con la scomparsa dei sovrani avrebbe potuto significare la proclamazione della Repubblica (Ode Disser principi e baroni).

Infine il tema del falso moralismo, del perbenismo, dell’ipocrisia di una comunità che si ritiene eticamente integra ma non lo è, come nell’inconsueta ode Sola, voi, con la immagine di questo scheletro che avanza tra i coralli e tra le ghiaie, fissando le rotonde nere occhiaie sulla strepitosa bellezza di una giovane bagnante nuda che si immerge nel mare di Sardegna. Come non cogliere poi nel richiamo a Lucrezia Borgia l’immagine di un Rinascimento italiano scintillante, splendente, irripetibile, ammirato (nel sonetto Ludovico Ariosto).

Mi rimane da dire di un ultimo capitolo, che ho cercato recentemente di evidenziare anche a proposito di Catta: la cultura classica sullo sfondo dell’opera politica e letteraria di inizio Novecento, spesso, come in Antonio Catta, completamente sganciata dall’orizzonte sardo. In modo sorprendente Sebastiano Satta in questi inediti guarda proprio verso la Sardegna antica: i nuraghi cinti di tedio secolare dell’ode Tra i Sassi dirupati, orme fatali di un fatale andare di un popolo che è destinato a soffrire ancora; e poi i padri Fenici, questi monti / ascesi, su dai vertici lontani, / guardaron taciturni gli isolani / foschi orizzonti / e i colli verdi, or tristi e sepolcrali. Ancora gli Iolei del mito greco, gli antichi discendenti di Eracle che occupano il Gennargentu, come nella poesia vecchio mulino, prendendo le mossa dal mare orientale, dai lidi d’oro / che videro gl’Iolei, fulgida prole: e al mar, come per candida scalea / scende dal monte un bel vergineo coro / con l’aureo cinto tuo, Venere Dea. Oppure ancora gli Iliensi legati ai romani con una sorta di parentela etnica, attraverso le analoghe origini troiane di Enea. E poi i Sardi Pelliti di Livio e di Tolomeo. Anche la fonte tra i graniti con l’acqua che scorre all’ombra di lecci e felci ricorda al poeta la fons Bandusiae più limpida del cristallo delle Odi di Orazio nel podere in Sabina (Odi, III, 13,1). Orazio torna inaspettatamente nell’ode La morte del bandito, pubblicata postuma nel 1921 su Il giornale d’Italia: il carpe diem delle Odi I,11,8 è reso con una circonlocuzione che non dispiace, Cantando: la breve ora cogliete, o morituri. Ma c’è nelle selve dell’Isola un pullulare di potenze pagane, come le driadi danzanti, le ninfe delle foreste che accompagnano a primavera il corso della luna che tramonta inesorabile (ode saffica Colloqui). E ancora più lontano, l’Ifigenia che cade e spira dell’anomalo sonetto dedicato ad un poeta minore del Cinquecento Francesco Berni, con una satira arguta e ironica sulle vicende dell’Italia del tempo: temi che sembrano certo fuori luogo in una Nuoro ripiegata su se stessa, chiusa e quasi isolata nel tempo e nello spazio, che forse non è mai esistita. E poi le Sirene, le sarde sirti che fuggian lungi sul mar sonoro in tempesta mentre la madre del poeta sente arrivare la morte (nell’ode Disperata); le Erinni; e il mito del dio Aristeo figlio di Apollo e di una ninfa che introdusse da Cirene l’agricoltura in Sardegna. Ancora la vicenda della giovane che Callia ricordato da Cornelio Nepote vorrebbe sposare ad Atene, non tam generosus quam pecuniosus (come quel bandito Giuseppe Luvicu, meglio Lovicu forse scampato al conflitto di Morgogliai nell’ottobre 1900). In qualche caso il testo classicheggiante viene modernizzato, come In Barbagia (dove si parla di un mandrian, come augure fosco, in contemplazione guarda salir le nuvole) che nel rifacimento più felice Nella tanca si trasforma in un pastore immobile, col manto e con la tasca che guarda quel regno gelido. Ancora il tema della resistenza dei barbaricini alla romanizzazionee (Lepa e vomere). Dice la lepa: “un giorno benedetta / e sacra in pugno del miliziano / nei campi – ove già l’impero romano / si franse – balenai come saetta“). E giù giù fino alla vicenda dell’Alternos Giommaria Angioi.

Naturalmente questo volume presenta i contenuti dell’intero quaderno in molti suoi aspetti, che non mi è possibile oggi approfondire: segnalo le poesie poco note come l’epigramma pastorale Sardinia Mater pubblicata su La Nuova Sardegna il I aprile 1904, il sonetto L’agnella, e poi Per nozze, Gli Aratori opere pubblicate postume nell’Albo Sattiano, su Il Giornale d’Italia, il villaggio (su Battaglia). Altri su “Rivista popolare” e “Il corriere della Sera”.  Un altro punto di contatto con il poeta Giovanni Nurchi è la poesia Cucine Economiche del 1895, pubblicata su Il Nuraghe nel 1924, che coincide con l’analoga tematica trattata dal poeta bosano. Ma scorrono i nomi dello scultore Francesco Ciusa, del “vero poeta” Salvator Ruiu-Agniru Canu, Grazia Deledda, che lo aveva descritto come quel bel giovanotto dagli occhi azzurri, che lei non aveva mai visto “di così soavi”.

Il quaderno comprende anche 39 poesie edite, tra cui 12 muttos, che presentano un grande interesse soprattutto per le prove, le varianti d’autore, la storia dei testi, perfino i titoli, gli aspetti linguistici, filologici, i ripensamenti, gli eccessi, le maledizioni spietate: per molte poesie edite nelle tante raccolte abbiamo il testo originario oppure quello rimaneggiato a distanza dopo la pubblicazione, con modifiche davvero significative nelle diverse collane: Nella terra dei nuraghes (1893), Canti barbaricini (1910), I Canti del Salto e della tanca, i muttos. Infine le poesie nei ritagli, compresa la leggenda pastorale “Lia” pubblicata nel gennaio 1910 su Il corriere della Sera grazie all’intervento diretto di Grazia Deledda, ma già sui Canti del salto e della tanca con il miracolo della madonna del latte a Gonare. E ancora tante recensioni, come quella sui Canti barbaricini a firma di Francesco Cucca pubblicata su “L’Unione di Tunisi”.

Ci rimane il sapore dolce e amaro di un’esistenza spezzata, di una vicenda che sarebbe potuta essere piena e del tutto diversa.




Fermi i lavori al Museo Nazionale di Sassari

Fermi i lavori al Museo Nazionale di Sassari

A leggere i cartelli del cantiere, i lavori per il “recupero, restauro, valorizzazione del Museo Sanna di Sassari” finanziati nel 2012 con un milione e mezzo di euro e affidati solo un anno fa  all’impresa Herarestauri di San Leucio (dopo la rinuncia di un’impresa di Osilo) saranno conclusi solo nel maggio 2018. L’impressione per chi visita oggi l’area che si affaccia su Via Roma non è propriamente esaltante, con il cantiere chiuso in attesa delle ulteriori risorse necessarie per integrare gli impianti elettrico e di condizionamento, il giardino in pieno abbandono e le preziose basi inscritte provenienti da Turris Libisonis in travertino o in marmo collocate ormai definitivamente all’aperto su piattaforme in cemento.

C’è stato un tempo in cui Ercole Contu pubblicava un libro intitolato “Un museo per tutti” e veniva lodato nei congressi internazionali per l’attenzione dedicata al lapidario (vd. Giovanna Sotgiu, Lapidari in Sardegna, Bologna 1984). Da allora abbiamo visto con sgomento le lastre marmoree affisse alla parete su una rete sospesa precipitare a terra e restare per anni in restauro; soprattutto abbiamo visto trasformata la grande sala romana in una sorta di ottovolante, con un percorso per portatori di handicap non adeguato che creava nuove barriere architettoniche anche per i visitatori normodotati di un museo che amiamo e che vorremmo punto di riferimento per i turisti e per la comunità locale.

La recente nomina della responsabile del Polo Museale Giovanna Damiani prometteva una vera rivoluzione, perché col decreto del 2014 reso esecutivo solo un anno fa era stato costituito un prezioso patrimonio  che comprendeva l’Altare di Monte d’Accoddi, l’Antiquariurn Turritano a Porto Torres, “Su Nuraxi” a  Barumini; a Cagliari la Basilica di San Saturnino, il Museo Archeologico Nazionale, lo Spazio San Pancrazio; le Pinacoteche di Cagliari e di Sassari,  a Caprera  il Compendio Garibaldino, a Nuoro il Museo Archeologico Asproni.

A distanza di tre anni lo scorporo dalle Soprintendenze non sembra sia stato così felice come immaginato, con la separazione della ricerca, della tutela, del restauro affidati alle Soprintendenze, che pure sono in mano di ottimi funzionari, come il Polo Museale che però ha preso un’altra strada, che ancora ci ostiniamo a ritenere positiva. Ho letto il bellissimo articolo di Francesca Condò e Gabriella Gasperetti su “L’eredità negata: il Museo Nazionale Giovanni Antonio Sanna in Sassari dal recupero delle origini alle nuove concessioni”, recentemente presentato al secondo Convegno internazionale di Museologia svoltosi alle Terme di Diocleziano: le autrici ammettono che “l’edificio espositivo ha sofferto di interventi disomogenei, affidati di volta in volta  a responsabili diversi, generalmente con carattere di urgenza e senza la possibilità, per l’esiguità dei fondi, di essere estesi all’intero complesso”. Promettono però una svolta e soprattutto indicano obiettivi che in gran parte condividiamo, passare da un museo che “mostra” a un museo che “racconta” e si riconnette al contesto;  suscitare interesse alla visita del territorio da cui provengono i reperti ma anche a confronti con contesti coevi nel Mediterraneo; ripensare il giardino, molto amato  dai sassaresi ma visto finora come luogo chiuso, per offrirlo alla comunità in modo permanente garantendo una effettiva osmosi tra comunità cittadina e museo-comunità scientifica; perfezionare il riallestimento completando l’ordinamento cronologico con lo spostamento della sezione medievale al piano superiore e la creazione di un ambiente evocativo per i materiali delle domus de janas.

Per quanto riguarda gli spazi esterni oltre al restauro dell’unica aiuola sopravvissuta dell’antico giardino, si pensa di realizzare un sentiero ad andamento curvilineo: sul margine del sentiero “saranno collocate le are di età romana attualmente poste in uno spazio non efficacemente illustrato all’interno del museo; queste saranno separate tematicamente in due serie successive, anche attraverso l’uso di arbusti: tasso per le are funerarie e alloro per le onorarie. Lungo il margine saranno predisposti, in corrispondenza di ogni ara, incassi per sedute costituite da blocchi in trachite”.

Quello che la progettista e la responsabile dei lavori chiamano “il poetico ritorno all’aperto di oggetti nati per essere visti all’esterno, lungo una via”, sarà accettabile solo se sarà combattuto il degrado e sarà assicurato un costante controllo teso a garantire la protezione della superficie lapidea, che ci conserva le scritture antiche. Sarà però assolutamente necessario trattare i cimeli esposti alle intemperie con l’utilizzo di materiali idonei e con la collaborazione del qualificato personale del Centro di Restauro di Li Punti rimasto alla Soprintendenza.

Attilio Mastino




Antonio Simon Mossa “poeta della nazionalità e padre dell’autonomia” nel giudizio di Giovanni Lilliu

Antonio Simon Mossa “poeta della nazionalità e padre dell’autonomia”
nel giudizio di Giovanni Lilliu
di Attilio Mastino
Istituto Regionale Superiore Etnografico, Nuoro, 6 aprile 2017

L’incontro di oggi prosegue idealmente il discorso avviato il 22 novembre scorso a Sassari per iniziativa della Società Umanitaria Cineteca Sarda e gli Architetti di Mastros al Circolo Sassarese e poi cinque giorni dopo per iniziativa del Partito Sardo al Palazzo di città per una ricostruzione a tutto tondo della figura di Antonio Simon Mossa a un secolo dalla nascita e a quasi cinquanta dalla scomparsa avvenuta il 14 luglio 1971: nella prodigiosa riscoperta di documenti, appunti, addirittura volumi e soprattutto progetti edilizi effettuati negli ultimi tempi dalla famiglia, era apparso subito evidente che su questo personaggio c’era ancora moltissimo da dire, partendo ovviamente dai volumi dedicati da Federico Francioni, Giampiero Marras, Frantziscu Casula, Salvatore Cubeddu, Francesco Marras, Raffaele Sari Bozzolo, a colui che è stato ben più che un semplice architetto algherese, un politico, giornalista, poeta scrittore, ideologo e nei suoi ultimi decenni esponente dell’indipendentismo sardo, all’interno di una visione internazionale, pluralista, aperta a nuovi orizzonti.

Parlare in questo Auditorium intestato al mio maestro Giovanni Lilliu mi emoziona: per Lilliu Simon Mosa fu poeta della nazionalità, padre dell’autonomia e patrono della Nazione Sarda. Voglio dire grazie alle tante autorità presenti e agli amministratori e tecnici dell’Istituto Superiore Regionale Etnografico che hanno consentito l’incontro di oggi, che a settembre sarà seguito da una grande mostra affidata ai nostri Architetti di Mastros nelle nuove sale del Museo del Costume. Il presidente dell’ISRE on.le Peppino Pirisi ha annunciato che pubblicheremo il catalogo della mostra e gli atti del convegno.

Spero mi scuserete, ma in premessa vorrei spiegare il mio interesse attraverso alcuni riferimenti personali, che qui a Nuoro non riusciranno sgraditi: sappiamo ora che Antoni Simon Mossa era strettamente legato a quel Pietrino Mastino che con Emilio Lussu e Camillo Bellieni fu il fondatore del Partito Sardo d’Azione, deputato fin dal 1919, aventiniano, infine Costituente, Senatore dal 1948 e Presidente della Provincia di Nuoro. Ne ho scritto recentemente ricordando la ricchezza dell’antifascismo sardo e lo straordinario rapporto durante l’età di del Prefetto Asclepia Gandolfo e Paolo Pili di Pietrino con il cugino Attilio Mastino, più volte arrestato a Cuglieri (a. 1924), nel libro per i cento anni di Graziano Mastino, compagno del Lussu de Un anno sull’Altipiano. L’immagine del nuorese Pietrino ci è restituita da Salvatore Satta ne Il giorno del giudizio rivisitato da Aldo Morace. Ancora il fecondo rapporto di Simon Mossa con Fiorenzo Serra, Antonio Pigliaru, Michelangelo Pira, Manlio Brigaglia. Infine, parlarne qui in questo auditorium di Via Antonio Mereu, ci rimanda al tenente antifascista capo della resistenza partigiana ucciso dai tedeschi presso Ravenna il 12 ottobre 1944, che il Sindaco di Nuoro Andrea Soddu ha ricordato pochi giorni fa per il 25 aprile; egli era il fratello del mio maestro elementare Paolo Mereu, sindaco di Bosa, anch’egli nuorese. Allora in questa serata si uniscono tante storie diverse e tante vicende che fanno parte della nostra identità profonda. Simon Mossa attraverso questo rapporto con il più maturo Pietrino Mastino voleva riscoprire per Lilliu le origini rivoluzionarie del Partito Sardo, il suo carattere di massa, gli stimoli dell’azionismo risorgimentale applicati alla Sardegna, con aggiunti fermenti di oltranzismo sindacal-rivoluzionario in una prospettiva di stato repubblicano italiano federalista, tendenzialmente proteso verso l’autonomia politica (quasi verso l’indipendentismo) dell’Isola.

Arriviamo a questo incontro dopo una ricerca effettuata per noi nell’archivio del Comune di Nuoro, partendo dalla delibera della Giunta Municipale 143 del 19 aprile 1951 con la quale si indicava l’area sulla quale doveva essere edificato il Museo del Costume-Auditorium finanziato dall’Assessorato Regionale al Turismo e dall’Ente Provinciale per il Turismo. I lavori sarebbero stati completati 5 anni dopo. Dobbiamo arrivare alla legge del 5 luglio 1972 n. 26 proposta un anno prima (il 7 maggio 1971) da Giovanni Lilliu, Pietrino Melis, Mario Melis, Angelino Rojch, Gonario Gianoglio e Nino Carrus, per vedere istituito l’Istituto Regionale Superiore Etnografico di Nuoro, durante l’assessorato alla P.I. di Paolo Dettori: Giovanni Lilliu fu consigliere regionale nella V e nella VI legislatura dal 1965 al 1974, poi Presidente dell’Isre per dieci anni dal 1985 al 1995 e per i successivi 20 anni membro del Comitato scientifico. Di Lilliu archeologo militante conservo tanti interventi a proposito del Museo del Costume che si trasformava in Museo della vita e delle tradizioni popolari sarde, con la polemica per  la lunga chiusura del Museo archeologico nuorese. Scrivendone su “Il Popolo Sardo” di Ariuccio Carta al quale anch’io collaboravo, Lilliu immaginava l’Isre (a valle della relazione della Commissione parlamentare d’inchiesta sui fenomeni della criminalità in Sardegna) come il motore della vita sociale e culturale dell’isola, con la missione di creare reti e collegamenti tra gli studiosi di scienze umane, per rifare la Sardegna nel segno delle antiche suggestioni e della sua lunga tradizione resistenziale, al di là delle appartenenze politiche.

Il recente ritrovamento a Sassari del progetto originario del Museo del Costume di Nuoro, nell’area dove poi sorse il palazzo di giustizia a breve distanza, quasi simbolicamente, dal carcere della Rotonda dalla quale ci sembra di rivedere uscire in catene verso il tribunale di Piazza Santa Maria ogni giorno il bandito Antonio Pintore difeso nel 1936 da Salvatore Mannironi di Prima della fucilazione. Allo stesso modo Mastros può presentare oggi in mostra il progetto definitivo sul colle di S. Onofrio. Allora questa è una bella occasione per ripensare ad Antoni Simon Mossa, straordinaria figura di architetto e di intellettuale, nel rapporto con chi volle fondare l’Istituto Superiore Regionale Etnografico, Giovanni Lilliu, un rapporto di cui ci rimangono numerosissime tracce: penso al volume Le radici e le ali, nel quale retrospettivamente Lilliu ammetteva di aver ricevuto molte suggestioni per il suo pensiero da “due grandi figure sottostimate della storia sarda, Antonio Simon Mossa e Antonello Satta (…).  Ho sempre sentito vicino Simon Mossa, e se ho maturato una viva coscienza della Nazione Sarda lo devo anche alla sua influenza. Morto prematuramente, osteggiato in vita, coltivava la grande passione per l’Utopia, era cioè un poeta della nazionalità”. Nell’articolo pubblicato da Federico Francioni nel 2004, Lilliu ricorda che a sollevare il tema del separatismo sardo fu il 2 ottobre 1967 il presidente della Giunta Regionale Giovanni Del Rio, avviando un dibattito che si sarebbe progressivamente allargato, fino al congresso del Partito Sardo di Lula del 26 novembre e agli articoli di Simon Mossa su “La Nuova Sardegna” e su “Sardegna Libera” (1971), fino a teorizzare l’esigenza di una ribellione violenta ed armata.

Ma per entrare in un rapporto che fu anche conflittuale bisogna partire dai tre splendidi articoli su La Nuova Sardegna pubblicati da Giovanni Lilliu dal 24 al 26 gennaio 1973 sotto il titolo “Su Antonio Simon Mossa, Un ricordo lontano”. Lilliu scriveva un anno dopo la nascita dell’ISRE e due anni dopo la morte dell’architetto che aveva lavorato anche a Nuoro e costruito due decenni prima il Museo del Costume, secondo “il modello urbanistico e architettonico del “Pueblo Español” col sapore forte di una Sardegna ancora spagnoleggiante al suo interno. Lilliu poteva presentare un solo ricordo personale, un incontro fugace in Sassari, come “per un incantesimo” che non riusciva quasi a spiegarsi, “nella umbertina piazza d’Italia, allora “salotto” della città “contadina” ” evidentemente a breve distanza dal palazzo di famiglia di Via Spano. I due discussero di archeologia e in particolare delle stele in pietra con figura umana che Simon Mossa riteneva nuragiche e che Lilliu definiva “merce artigianale d’una periferia locale integrata dai modelli coloniali punico-romani” Sappiamo del disgusto di Simon Mossa di fronte a questa che allora non era altro che un’ipotesi di Giovanni Lilliu: ancora oggi noi ci chiediamo se questa produzione quantitativamente limitata tra Alghero e Viddalba, si collochi in una linea di continuità rispetto all’età nuragica ed all’età punica e, come ha scritto Cesare Saletti, rispetto ad «una antica tradizione legata al mondo della magia e della schematizzazione figurativa»; testimonianze che attestano «l’eco di tradizioni puniche, ma anche l’apparire di interpretazioni locali». Sabatino Moscati avrebbe più tardi scritto che il gruppo di stele del Sassarese ha una sua distinzione ed una sua autonomia, che potrebbe richiamare motivi africani; alcune figure rimanderebbero ad un carattere popolaresco frutto di una precisa scelta stilistica talora di qualità di un gruppo di artigiani che apparterrebbero appunto ad una vera e propria «scuola». Non è certo questa la sede per risolvere una controversia che tocca alcuni aspetti centrali della produzione artigianale della Sardegna antica, in un periodo che va dalla fine dell’età repubblicana fino almeno al III secolo d.C.; eppure non si può sorvolare sulla circostanza che nella Sardegna interna molte delle stele inscritte contengono un’onomastica locale, che sembra estranea al mondo romano e che ci collega con strati sociali ed ambienti che hanno continuato a coltivare antiche tradizioni locali. Diverso è il discorso per il retroterra della colonia di Turris Libisonis. Dunque forse l’archeologo improvvisato Simon Mossa aveva una qualche ragione nel discutere l’interpretazione delle stele del Sassarese.

Lilliu aveva sentito parlare di lui da un comune amico, come un architetto importante; oltretutto a posteriori apprezzava il fatto che Simon Mossa, questo suo “eroe romantico” dopo la malattia e la morte coraggiosa, avesse deciso di ritornare alla sua terra, dentro il suo umore radicale. Dopo aver precisato che, pur militando in un campo politico distinto da quello in cui spaziava Simon Mossa, ne poteva capire e condividere, in parte, ideali e sentimenti ed apprezzare, comunque la singolare umanità, Lilliu partiva da quanto la “prima voce” di Sardegna libera aveva lasciato scritto, che gli sembrava davvero distante “dalle passioni fredde e disincantate della vecchiaia dei nostri partiti politici”: dunque un eroe romantico di un partito giovane, come quelli che descriveva Tocqueville. “Nelle passioni e negli eccessi dei partiti giovani vi è generosità, tensione, dedizione”. Nella concezione che Simon Mossa aveva del suo Partito Sardo c’era per Lilliu una carica di utopia commovente e trascinatrice, una tensione intellettuale di apostolo, uno spirito poetico biblico, che ne faceva una sorta di “nuovo profeta”, verso la nuova “terra promessa” per il Popolo Sardo, “strappato dal cammino della verità dalle demoniache forze degli “stranieri” “.

Dunque l’avversione contro la burocratizzazione dei partiti nazionali italiani, la sua teoria di un Partito Sardo cosciente e volontaristico, disinteressato, intransigente: scriveva Lilliu: <<un concetto di partito che ha del moralistico e del religioso insieme>>, che combatte la <<setta>> che il Psd’Az rischiava di diventare, ripiegandosi su se stesso, chiudendosi in chiese interne, in correnti, naufragando nella solitudine per effetto dell’egoismo e dell’arbitrio. Per Simon Mossa <<un guscio vuoto>>. Negli ultimi scritti su Sardegna libera e per conto del semiclandestino Movimento indipendentista rivoluzionario sardo del 1971 Simon Mossa precisava meglio l’intuizione lussiana del carattere universale dell’autonomismo sardista, coinvolgendo idealmente il movimento di riscatto dei Sardi in quello mondiale della liberazione dei popoli oppressi dal colonialismo. In questo modo la rivoluzione sarda per l’indipendenza avrebbe avuto il significato non tanto e non solo di emancipazione economica e sociale di una classe (il proletariato sardo) ma anche e soprattutto la libertà dell’intero popolo isolano: cioè, avrebbe avuto un senso etnico, etico e culturale oltre che politico. Lilliu metteva in evidenza in nota come la posizione di Simon Mossa coincida perfettamente con la sua idea formulata un anno prima su Autonomia come resistenza (1970) e su Costante resistenziale sarda (1971), lasciando capire che pensava che l’architetto algherese a sua volta si fosse ispirato alle sue due opere.

Credo che non possiamo spingerci oltre su questa strada verso una comunione ecumenica anticolonialista e verso questo appello a tutti i partiti che dovevano riscoprire la sardità dei propri iscritti: ma è ormai evidente che questo popolo – pastori e contadini soprattutto – per Lilliu avrebbe potuto rappresentare nell’isola il lievito e lo strumento, oltre che il fine della lotta contro l’integrazione e l’oppressione unitarista statuale e dell’idea liberazione essenziale dell’entità etnica sarda. Dunque il pericolo di morte per la lingua e la cultura sarde, a causa del massiccio attacco delle culture “superiori” ed “egemoni” e delle maggiori comunità etniche nazionali. Lilliu voleva che lingua sarda venisse insegnata nelle scuole ed utilizzata liberamente nelle sedi ufficiali, in modo che si affermi il biliguismo. Ma a nulla servirebbe il nazionalismo sardista senza far seguire al momento di liberazione etnica quello della liberazione sociale ed umana.

Qui iniziano i mal di pancia: Lilliu, democristiano, forse non condivideva il giudizio di Simon Mossa su quel <<partito di regime, borghese, decadente e corrotto, confessionale e conservatore, un partito la cui ideologia è l’opportunismo, il clientelismo e la prostituzione al dollaro>>. Alla rovescia Lilliu non ignorava che Simon Mossa era <<impegnato a ideare favolose architetture “orientali” (non disdicevoli nel luogo) nella Costa Smeralda [l’inciso in corsivo è quasi comico], spiegandosi il “giving up” al conquistatore ismaelitico come l’invito al sogno del Simon Mossa d’una Sardegna proiettata nel “Terzo Mondo”, o ricca di capitali provenienti d’ogni parte contro le preclusioni scioviniste italiane, fasciste e postfasciste>>. Certo Simon Mossa avrebbe rotto con l’Aga Khan, ma come si vede, Lilliu aveva le idee chiare, non rinunciava alla sua pungente ironia: proprio parlando del terzo mondo, attaccava il verbalismo rivoluzionario di Gheddafi in Libia che gli sembrava coprire il volto feudale-petrolifero del paese. Il tema è delicato e certo Simon Mossa aveva altre posizioni nel rapporto sardo-terzomondismo (sullo sfondo sempre la Costa Smeralda del principe). Ma mi sembra prodigioso come Lilliu abbia concepito questa posizione anni prima della fondazione del Fronte per l’Indipendenza della Sardegna di Bainzu Piliu, di cui abbiamo presentato due anni fa nell’aula magna dell’Università il volume Cella 21, con tutto un repertorio di valori positivi nel rapporto con la Libia, ma anche di provocazioni e strumentalizzazioni anche da parte dei Servizi.

Lilliu sapeva bene che in realtà la tesi di Simon Mossa legava positivamente la comunità etnica sarda alle comunità etniche del c.d. terzo mondo europeo in Francia, in Spagna, in Inghilterra, in Irlanda, in Italia: temi che ricorrono negli incontri dell’architetto algherese con elementi dei movimenti in esilio di queste comunità, catalani, baschi, corsi. Il tema delle lingue regionali, per poter costruire un’Europa delle regioni, addirittura un’utopica Federazione mediterranea di regioni-stato, in un contesto di terzo mondo europeo ed afroasiatico, restituendo al bacino mediterraneo e alla civiltà mediterranea il prestigio e l’egemonia che avevano già perduto in favore dell’Europa continentale. Temi che Lilliu già leggeva nei documenti conciliari e nelle encicliche papali come la Populorum Progressio del 26 marzo 1967, che impegnava tutti gli uomini per migliorare le condizioni di vita delle minoranze etniche, specie in quel che concerne la loro lingua, la loro cultura, i loro costumi, le loro risorse e le loro imprese economiche.

Ricostruendo la storia della rinuncia alla sovranità del 1847, l’oppressione fascista, i 25 anni dello Statuto Sardo, Lilliu concordava su “una continua e studiata degradazione dell’autonomia sarda, umiliata da interventi di governo nazionali basati su osservazioni cavillose, bizantine e rinvii formalistici di ottusi burocrati, di tradizione napoleonica”.

Lilliu comprendeva la collera di Simon Mossa per quello che Raffaele Sari Bozzolo chiama “il genocidio culturale dei piccoli popoli incorporati nei grandi Stati europei” e la sua disperata risoluzione che non restasse altra via per l’autonomia dei Sardi che quella della “rivoluzione”, resistenza passiva e non obbedienza civile (ossia non violenza) o la ragione estrema dell’insurrezione (violenza armata). Opzione quest’ultima che Lilliu riteneva pericolosa in un momento come quello che l’Italia stava vivendo dopo la morte di Antonio Segni, mentre forze politiche di destra moderate amoreggiavano per restituire alla Nazione e alle Regioni governi forti di tipo presidenziale o di blocco d’ordine. Da qui l’esigenza di un’azione congiunta della Regione Sarda con le altre Regioni a statuto speciale nonché quelle ordinarie e in particolare del Mezzogiorno, verso una “Confederazione delle Regioni meridionali” o una “Costituente meridionale popolare”, verso una modifica della Costituzione per via democratica, verso una nuova struttura federale dello Stato, con più potere e sovranità alle periferie.

Correggendo Simon Mossa Lilliu scriveva: “Una rivoluzione sarda, francamente, io non la vedo. Non abbiamo nell’isola esempi tradizionali di capi militari come ha avuto la Corsica in Paoli e Napoleone”. Io stesso ho letto con sorpresa le eccessive frasi relative alla rivolta antiromana di Ampsicora o a quella antifeudale di Giommaria Angioy: “Qualcuno penserà ad Ampsicora, ma questi fu un sardo a “metà”, largamente corrotto dallo straniero cartaginese: un sardo punico borghese e capitalista ante litteram”. Credo di aver dimostrato recentemente il contrario.

Per Lilliu prima di morire Simon Mossa si era voluto caricare di tutta la violenza della ribellione alla morte: la morte di tutto il popolo sardo, della sua entità, della sua cultura, della sua lingua, del suo patrimonio morale, delle sue stesse caratteristiche fisiche. Quelle di Simon Mossa non erano però per Lilliu neppure delle utopie, che avrebbero contenuto in qualche modo la pratica del domani. Lilliu non voleva che l’alleanza terzomondista potesse mettere la Sardegna in mano ad altri padroni, perché sarebbe stato come continuare la tradizione secolare dell’asservimento agli stranieri e ai tanti conquistatori del mare. Riemerge mi pare il Lilliu orgoglioso delle sue origini contadine che leggeva la sua esperienza in continuità ideale con la storia della sua famiglia originaria di Barumini, con generazioni e generazioni di antenati che lo riportavano sempre più indietro, fino agli eroici costruttori del nuraghe: continuità che era innanzi tutto un persistente legame affettivo con gli spazi, con i monumenti, con il territorio, con l’ambiente fisico che contribuiva a costruire un’identità. E’ qui il mio dissenso – scriveva Lilliu – con l’ultimo Simon Mossa, quello di qualche mese prima della morte, perché ancora nel 1965 firmandosi con lo pseudonimo Fidel Simon Mossa aveva immaginato una Sardegna libera e autonoma, integrata in una maggiore comunità come quella italiana e aveva aggiunto che i sardisti sanno che la democrazia esiste ed è solennemente affermata dalla costituzione e dallo stato sardo. “E nell’ambito della democrazia essi operano”.

In questo contrasto finale fondato sulla sincerità e sull’onestà intellettuale, Lilliu proponeva un manifesto di tutti gli intellettuali sardi (“e quando dico intellettuali parlo di tutti quelli che hanno intelletto in Sardegna, dei suoi caratteri, dei suoi problemi e delle sue prospettive”) per un’alleanza che porti tutti i Sardi ad operare insieme per il rifiorimento della loro piccola nazione.

I due avevano però tante cose in comune, partendo dalla lezione di Lussu e Bellieni: più tardi, nel 2004 Lilliu avrebbe ripensto al ‘68 studentesco e avrebbe riletto il ruolo profetico che Simon Mossa aveva avuto nel cammino dell’autonomia della Sardegna, per l’intelligenza del disegno politico orientato verso l’autodeterminazione e l’autogoverno: Lilliu denunciava allora (forse con uno sguardo al futuro che conosciamo) il fallimento del regionalismo, la crisi autonomistica, il qualunquismo e la nostalgia centralistica che emergeva più tardi anche al momento della Riforma della Costituzione del 2001 in senso federale. La Regione, creata come antitesi allo stato centralistico, era diventata un istituto globalmente sdraiato sulla tesi che mirava teoricamente a negare, tanto che si può parlare di una “regione ministeriale”. E’ orribile che lo statuto zoppo, moderato, piccolo borghese, involutosi e degradatosi, fondi la specialità e l’autonomia della Sardegna quasi esclusivamente sul fattore economico, orientandosi verso l’integrazione e non verso la diversità; non attribuisce alla Sardegna la sua peculiarità etnica, culturale, storica, politica e territoriale di un popolo distinto, risorto a nazione e voglioso di autogoverno. Lilliu a posteriori poteva constatare che <<non se ne fece nulla>> della proposta di una Assemblea costituente che approvasse un nuovo statuto, anzi la questione entrò in un lungo sonno dal quale inspiegabilmente ancora non è riemersa.

Come Lilliu, Simon Mossa è stato un uomo inquieto, carico di insoddisfazioni, un democratico pieno di sentimenti e di desideri, senza pace, che non si rassegnava e che intendeva combattere per la sua terra, contro la subalternità e l’emarginazione; il suo pensiero, nutrito a volte di utopie e di asprezze, si era arricchito progressivamente nel tempo, pure attraverso un’incredibile varietà di interessi. Esso rimane per tutto noi oggi un luminoso punto di riferimento.




Luciano Goddi, Su Printzipeddu Nostru, Bortadura in Limba Sarda de “Il Piccolo Principe” di Antoine de Saint-Exupéry.

Luciano Goddi, Su Printzipeddu Nostru, Bortadura in Limba Sarda de “Il Piccolo Principe” di Antoine de Saint-Exupéry, illustrazioni del maestro Elio Pulli.
Gallizzi Sassari 2017
Alghero, Porto Conte, 8 aprile 2017
Intervento di Attilio Mastino

Il maestro Elio Pulli, di cui abbiamo celebrato gli ottanta anni a Sassari a Palazzo Ducale due anni fa, era un bambino – aveva meno di dieci anni – quando a New York ed a Milano fu pubblicata la prima edizione del Piccolo Principe e quando, poco dopo, l’aviatore-romanziere autore di questa straordinaria opera apparentemente per bambini, po criaduras, Antoine de Saint-Exupéry, decollava da Porto Conte o da Fertilia per raggiungere la Corsica o la valle del Rodano.

Ieri Riccardo Campanelli mi ha fatto sfogliare il volume di John Fillips sul poeta-pilota, pubblicato a Losanna pochi anni fa, con le straordinarie fotografie che giungono fino al 30 maggio 1944. Poi dobbiamo arrivare a quel 31 luglio 1944 quando il generoso aviatore di guerra partito da Bastia in Corsica non riuscì a raggiungere Grenoble e si perse per sempre nell’azzurro del Golfo del Leone.

Ne discorre Luciano Goddi (che ho conosciuto grazie ad Angela Spanu) traducendo la fiaba che amiamo nella dura lingua di Orune, con intelligenza, ironia, se vogliamo con una serenità che incanta.

Il ritorno dell’aviatore in Sardegna, in questi luoghi che apparivano incantevoli già agli antichi, significa oggi riscoprire valori profondi, che innanzi tutto sono legati alla capacità di leggere la bellezza delle cose, anche le più minute, soprattutto col cuore, senza rinunciare ad essere se stessi.

Il mondo è piccolissimo davvero, assomiglia ad uno di quei sette piccoli pianeti descritti in quest’opera, se pensiamo al momento terribile in cui questo libro è stato scritto, dedicato da un aviatore di guerra a quel Léon Werth, l’ebreo sfuggito ai nazisti, amico fraterno dell’autore, costretto a nascondersi nel Giura francese mentre il baobab dell’invasore tedesco avanzava ovunque, mentre gli artigli delle tigri lo graffiavano sanguinosamente: l’amico è evocato con parole davvero commosse, è ormai una persona grande che è stata un bambino, che abita in Francia, ha fame, ha freddo e ha molto bisogno di essere consolata : isce istat in Frantza, tenet gana, frittu e meda bisonzu de essere accunortadu. Del resto <<Se combatto ancora, combatterò un po’ per te. Ho bisogno di te per credere meglio nell’avvento di quel sorriso. Ho bisogno di aiutarti a vivere. Ti vedo così debole, così minacciato, che trascini i tuoi cinquant’anni sul marciapiede davanti a qualche povera salumeria, ore e ore, per sopravvivere un giorno di più tremando di freddo, nel precario riparo di un cappotto logoro. Tu così francese, ti sento due volte in pericolo di morte, perché francese e perché ebreo. Sento tutto il valore di una comunità che non autorizza più diverbi. Siamo tutti di Francia come di un albero, e io servirò la tua verità come tu avresti servito la mia>>.

La Francia che si risolleva dalla vergogna di Vichy sotto la guida di De Gaulle, la Francia cha ama la libertà e che rispetta i diversi. Ma il comportamento degli adulti che non capiscono mai niente da soli (sos mannos, a bias, non cumprènden nudda a sa sola), è incomprensibile per i bambini e anche il nostro pianeta è davvero piccolo, minoreddu, perché a due passi dall’aeroporto da cui il pilota di guerra decollava, da Fertilia con questo suo unico capannone o dalla vicina aviosuperficie per aliscafi, nell’oasi di Tramariglio, le storie si toccano e qui il maestro Elio Pulli ha sempre avuto la sua bottega, il laboratorio-museo, all’interno del Golfo delle Ninfe, a due passi dalla Falesia di Capo Caccia e dall’Isola Foradada, dalle Grotte di Nettuno, dalla Grotta Verde o di S. Erasmo, un luogo immerso in un clima emozionale che per Manlio Brigaglia esprime insieme il silenzio marino della sua casa e una solitudine che finisce per essere metafora di un’orgogliosa rivendicazione di originalità rispetto ai modelli tradizionali dell’arte sarda. Qui, accanto ai forni per la lavorazione della ceramica, oltre il campo di bocce, al di là del disordine creativo della bottega che mantiene un sapore antico, c’è una deliziosa saletta-museo dove sono esposte molte opere di pittura, ma soprattutto le spettacolari ceramiche dalle trasparenze metalliche, con i colori immaginati dall’artista prima della cottura, in una sorta di perenne sperimentazione. Le ritroviamo progettate e realizzate ancor più originali in questo nuovo museo del Parco e in queste pagine lette con l’animo di un bimbo che vuole capire il mondo: del resto il tema dei colori delle sue ceramiche e della sua pittura è centrale per l’arte di Elio Pulli in particolare in questo volume, partendo da un tempo lontano, da quella bottega del padre Giovanni che lo aveva incaricato come apprendista di realizzare in ceramica il viso, le gambe, le mani delle madonne fatte di cartapesta, di paglia e di fil di ferro. Elio bambino si occupava di restauro, studiava scultura, intaglio, decorazione, con umiltà e voglia di apprendere. Alma Casula pensa che Elio Pulli con queste sue delicate e profonde opere in ceramica riesce a sprigionare una vitalità positiva che finisce per essere davvero capace di stupire e di stupirci: così coi pianeti osservati attraverso una spirale fino al loro interno, ma anche con questi quadri come quello gigantesco e abbagliante che chiude la mostra e indica una strada per l’aeroplano del pilota che vorremmo sopravvissuto alla guerra e ancor più per il futuro di tutti noi.

Accompagnare questo volume, decorarne i diversi capitoli significa allora come tornare bambino, riscoprire con un percorso circolare una fanciullezza luminosa ma non sempre felice, ripensare alla guerra, alle paure e alla fame, esprimere il mistero della vita, inseguendo le avventure di un ragazzo dai cappelli dorati unu pizzinneddu chin sos pilos de oro, del colore del miele o del grano maturo, che è pronto a sorprenderci e di incantarci perché est arribadu da unu isteddu fora de sa terra e de sa luna.

Luciano Goddi rende questa vicenda ancora più originale e di nuovo autobiografica nella dura lingua di Orune, già con il titolo, che conserva il sapore di una identità e di una appartenenza inattesa: Su Printzipeddu Nostru significa che questa storia, tradotta in 250 lingue, compreso il catalano di Alghero, il Sardo, il Gallurese, il Tabarchino per iniziativa di Diego Corraine, è una storia “nostra”, dunque con bortadura in limba Sarda, ma soprattutto osservata con gli occhi del pastore di Orune immerso in una natura strepitosa e desertica (quanto è bello il deserto chena presenzia de cristianu) come a Orune a Sant’Efis o sul tavolato di Erthole tra i fantasmi delle nebbie di Bachisio Zizi, oppure presso il pozzo sacro di Su tempiesu, osservando la pecora ammalata (la traduzione malaidedda riferito a s’erbechedda rende bene l’affetto del traduttore), vecchia, con le corna, senza museruola ma senza sa corrìa de pedde, che minaccia i fiori dell’isola, le erbe buone, le piante. Un pastore timido, introverso, malinconico e triste, ma davvero sensibile e capace di arrossire in pubblico, chin sa cara ruja ruja, che osserva le albe sul mare, sos arborinus e il dolce tramonto verso l’Ortobene e il cielo basso pieno di stelle luminose che fanno fantasticare i poltroni, sos oreris mandrones. È per questo che il Prinzipeddu nostru, raccontato poche settimane prima dell’avventura di guerra di Tramariglio, è capace di vedere quella bellezza che rimane invisibile agli altri e dal suo osservatorio non capisce il potere del re, della città, dei ricchi, dei vanitosi bragheris, degli ubriaconi imbreacones, degli uomini d’affari faineris, dei mercanti bennuleris, degli scienziati, sos sabios, dei geografi con i loro esploratori, chertores, che si affaticano inutilmente girando loro e i loro pianeti sempre più in fretta come trottole, in un vortice che travolge il mondo. Quello di Goddi è un pastore che sa il valore vero delle cose e della natura. Del resto ci sono in questa edizione tante parole originali, tante espressioni colorite, perfino alcuni proverbi ancestrali sardi e alcune frasi aggiunte e non presenti nell’edizione francese. Questo principino diventa davvero nostro, piange sulle devastazioni che noi stessi causiamo alla nostra vita e alla vita di chi ci ama, riesce a allargare il suo sguardo verso la pastorizia della Sardegna, racconta delle pecore cattive che hanno necessità di una museruola per non mangiare quel fiore che vogliamo continuare a guardare, perché soprattutto vogliamo sentirne il profumo delicato, che dà profondità all’esperienza di una conoscenza naturalistica che non sia banale o scontata. Osserva gli uccelli selvatici, puzones agrestes, le colorvas, i serpenti, le volpi, marianes e groddes, le galline, puddas, i puzones marinus, ma anche le siepi (crijura), sos arbores mannos, i vulcani, con la voglia forte di addomesticare la natura, nel senso di capirla, di rispettarla, di vederla davvero: cosa c’è di meglio di questa porta letteraria e ambientale davvero emozionante per il Parco Naturale Regionale di Porto Conte ?

Goddi non ha ragione quando nelle indicazioni per i lettori ritiene che quest’opera sia destinata solo ai lettori orunesi, ai quali offre con affetto questo principino chiamato con il poetico vocativo belleddè o deddé o deddeddu.

Tutti ci siamo chiesti come sia potuto sbocciare un fiore così delicato in un’Europa sconvolta dalla guerra, con tutto questo desiderio di felicità legato ad un’attesa di un evento che si ripete in periodi di pace, i balli in piazza, le cerimonie, i riti. I bambini, sos pitzinneddos, sanno quello che cercano, hanno il diritto di essere pigri e allo stesso tempo fedeli, debbono essere indulgenti con i grandi tanto bizzarri se vogliono di nuovo essere felici. E i grandi che non hanno più tempo, non riescono a penetrare davvero le cose: del resto noi non conosciamo altro che le cose che si addomesticano, si tue sas cosas non las amasedas, non bi las connosches, diceva la volpe-grodde-mariane; e gli uomini ormai non hanno radici, raighinas non de tenen, il vento li spinge di qua e di là e debbono ritrovare la strada per diventare davvero riccos cappeddaddos, ricchi solo per possedere ed amare quell’unica rosa, quel piccolo fragile fiore, de vida passizzera, bolantina, di cui sono responsabili ultimi e inconsapevoli.

Perché se andiamo più in profondità questa è una storia iscritta finzas pro sos mannos, soprattutto per i grandi, per le persone serie, po sos omines de gabbale, troppo assorbiti dai pensamentos chi mi occhides del poeta Pauliccu Mossa, ahiò lassademi istare, pensamentos chi mi occhides, tanto da dimenticare s’amistade, sa fantasia, sos sentidos. È necessario riscoprire verità nascoste, rispondere a domande importanti, ritrovare la serenità, attraversare una porta, come gli Antiles del romanzo autobiografico di Mario Medde, gli stipiti in basalto, gli architravi, le porte che occorre varcare e che immettono ad un territorio, ma anche ad una cultura, ad un ambiente sociale, ad un momento della nostra vita, che conserva intatto il sapore della vita vera, il senso delle cose che ci sono care, il profumo della casa che continuiamo ad amare anche quando ne siamo stati sradicati e viviamo in una grande città. Dice Goddi che la traduzione di questo libro è stato anche un modo nuovo di comunicare e che una maghia at postu in “comunicazione” duos mundos e duas culturas differentes, facendoci capire l’assurdità nella quale siamo immersi, tanto che l’ubriacone beve per dimenticare la vergogna di essere un ubriacone. Come non pensare al De Reditu di Rutilio Namaziano ? Come non pensare al day after, dopo la distruzione di Roma (la capitale del mondo) da parte dei Goti, con il poeta che osserva questi monaci rintanati nelle grotte delle isole dell’arcipelago toscano, che avevano scelto di vivere miserabili solo per la paura di rischiare di diventare miserabili se fossero stati sconfitti da Alarico ?

Completano questo quadro le belle poesie di Giuseppino Cossu e di Mauro Gargiulo, quest’ultima dedicata alla Limba e riferita a questa prenda de oro furada, a questa lingua sarda che è anche un gioiello rimasto nascosto per secoli all’interno di tanche smisurate. Voglio richiamare i versi di Giovanni Maria Dettori:

Fis, dae tempus meda, presonera

tra nuraghes e roccas solianas,

ninnàda dae fadas fitianas,

lagrimada, che prenda, da’ s’aera.

C’è una poesia di Ignazio Delogu, Cun s’oju de s’arveghe t’abbàido una poesia che ci invita guardare al nostro mondo con occhi nuovi, con lo sguardo capace di osservare e far proprie le cose belle del mondo, con lo sguardo di chi si sente ancora parte della natura come la pecora di Orune. E allora occorre piantare negli occhi ciechi di tutti noi una quercia, un leccio, un gelso, un fiore di giglio giallo come il limone verde e come l’erba che cresce in primavera. Con l’occhio della pecora ti guardo e con l’occhio del falco della volpe del cinghiale e della donnola con l’occhio della fontana aperto giorno e notte con l’occhio della rugiada che si chiude al mattino.

Cun s’oju de ogni pedra

de ogni fiore e de ogni animale

e de ogni attera cosa ch’istada

in s’oju de s’arveghe

t’abbàido terra mia

pro t’istimare e ti cantare

(a cua) un’anninnia.

Dunque l’occhio di questo spettacolare Prinzipeddu nostru che ora iniziamo ad amare davvero è capace di vedere in profondità, oltre che di guardare solo con indifferenza e superficialità.

Anche la questione dei vulcani del pianeta di Pritzipeddu mi ha ricordato la bizzarra intervista, l’interloquio a Gavino Ledda che dieci anni fa avevo pubblicato nel volume su Siligo (Padre Morittu ricorderà), dedicato agli uomini e alle donne del Meilogu, la terra disseminata di vulcani: <<e vulcani in Sardegna ce ne sono di roccia ma anche di carne: Che nd’hada de terra e de petta e questo lo devi ricordare perché è stato sempre così: prima de terra e poi de petta, se no faremmo un torto alla terra>>.

Ora che gli abitanti della terra non sono più due miliardi come ai tempi del piccolo principe ma cinque volte tanti, il mistero che noi tutti dobbiamo scoprire è che possiamo essere nello stesso tempo fedeli e pigri, fideles e mandrones in su matessi tempus. Ma passentia bi cheret per trovare il tesoro vero, s’ascussorju che incanterà tutta la casa.

E il segreto di mariane per riuscire ad arrivare alla fontana della vita è molto semplice, non si vede bene che col cuore, ma solo se si è capaci di emozionarci e di piangere. L’essenziale è invisibile agli occhi. E su chi contat aberu si biet solu si bi pones su coro. Sos sentidos non si poden biere chin sos ocros.

Goddi tira fuori un sorprendente proverbio di Orune che Prinzipeddu fa proprio. È proprio Goddi che parla: <<Inoche, in sas alas mias b’at unu ditzu de sos omines chi narat: in su coro bi podet intrare solu sa paragula de Deus e isa leppa: tzertu! Sono duas intradas diversas, ma est pro ti fachere a comprendere chi solu su coro podet ascurtare su chi contat aberu in sa vida e sos sentidos sun sa limba de su coro>>.

E io penso che solo libri come questo riescono a far riporre sas leppas anche figurate di una società troppo conflittuale come la nostra.

Ed Elio Pulli in queste opere elegantissime e colorate ci ha davvero toccato il cuore, proprio come un bambino curioso e appassionato.




L’oltraggio della sposa di Ottavio Olita.

L’oltraggio della sposa di Ottavio Olita
Attilio Mastino
Sassari, Biblioteca Universitaria, 5 aprile 2017

Debbo dire francamente  che oggi sarebbe dovuto spettare solo ad Aldo Maria Morace intervenire a tutto tondo per la presentazione di questo inusuale romanzo giudiziario di Ottavio Olita, ambientato soprattutto in Calabria a Cassano allo Ionio negli anni immediatamente successivi all’unità d’Italia, con la puntuale descrizione di una vicenda straordinaria, che emoziona e sorprende. Si capisce bene la difficoltà a raccogliere la documentazione che sta alla base di questo libro e l’abilità dell’autore di ricostruire ambienti sociali e momenti della storia del nostro Paese che si incrociano con gli avvenimenti vissuti dai protagonisti che talora sono solo di fantasia.

Ancora una volta la Calabria con i suoi paesaggi verso il mare del golfo di Sibari, con i suoi rapporti sociali arcaici, persino con la sua lingua, esattamente come nella sanguinante autobiografia Il futuro sospeso: un’opera che partiva da Rossano Calabro, il borgo a monte del fiume Tronto, il Truentum dei romani, che ora Graziano Fois per la Pontificia Facoltà Teologica indica come luogo di transito per il culto di Sant’Efisio, presso la capitale dell’impero bizantino in Italia.

Siamo alle origini della famiglia dell’autore, che poi si era trasferita a Pignola, il paesino tipico della montagna lucana e poi in Sardegna: con loro anche la nostra carissima e rimpianta Mimma, che qualche anno fa aveva accompagnato Ottavio in quest stessa sala. nche in questo romanzo la memoria restituisce i sapori, i profumi, gli accenti, il linguaggio di una terra amata e lontana, evoca i fantasmi della memoria; racconta una storia di sangue che trova radici lontane all’interno di mondi irrigiditi da rapporti sociali antichi e finisce per essere anche una storia di redenzione per intere comunità, tra Castrovillari e il mare, quando con l’unità d’Italia tutte le carte si rimescolano, forse nascono nuove opportunità e nuove speranze dopo la fuga dei Borboni, la società sembra aprirsi verso orizzonti nuovi e si producono fenomeni vivacissimi di ascesa sociale.

Anche qui la denuncia per l’ingiustizia del dolore, la necessità di riemergere dalle macerie della vita, soprattutto il ruolo centrale svolto da alcune donne che finiscono per determinare processi positivi, come Gaia-Sandra o Giulia-Giovanna de Il futuro sospeso; la Francesca del Faro degli inganni; Bettina, Alice, Margherita di Anime rubate; in questo romanzo storico la Eleonora de Fonseca Pimentel impiccata dopo il crollo della repubblica napoletana nel 1799, raffigurata nel quadro gelosamente conservato da Donna Maddalena Serra di Cassano; oppure la madre Carolina Noce; persino l’Adele Mori-Raffaella Saraceni la sposa oltraggiata (così intenderei il titolo, in una versione benevolmente innocentista) protagonista di questa ricostruzione storica: personaggio che si colloca tra realtà e fantasia in una vicenda pazientemente ricomposta da Simonetta Cerri, ricercatrice di storia contemporanea nell’Università La Sapienza di Roma. Simonetta opera in simbiosi con due nostre vecchie conoscenze, l’avv. Giuliano Deffenu e il giornalista Nicola Auletta che investigano in parallelo sugli archivi della famiglia Perra in Sardegna.

Ma inconsapevolmente è raccontata l’indagine realmente condotta da Olita negli archivi, nei giornali, nei fascicoli giudiziari, nei luoghi che continuano a raccontare una vicenda tragica d’amore e di morte. Sempre con il gusto per la scoperta, il palazzotto abbandonato, il baule, la scatola metallica, il diario, la confessione in punto di morte della madre di latte.  E poi la delusione, la solitudine, la rabbia, i pettegolezzi, la scintilla di un amore vero fatto di tenerezza, di dolcezza, di carezze, di desideri, tra le braccia di Giovanni dei Conti Daniele a Caserta, un amore senza colpe. Ma anche una storia fatta di distacchi, di rifiuti e di progressiva degradazione in balìa del saltimbanco Francone (Vescovi-Cardinali). Il tema del rapporto quasi schizofrenico tra la tradizione culturale e nobiliare del Mezzogiorno e l’abbrutimento morale che Morace legava al potere e al colonialismo sabaudo in un’Italia unita piena di delusioni e di rimpianti.

Come negli altri romanzi pesano gli studi che Ottavio ha condotto da giovane, nella Parigi sconvolta dal vento della contestazione del maggio studentesco, i suoi autori preferiti da Voltaire a Montesquieu, alla Madame Bovary  di Gustave Flaubert.  La sua musica, che ritroviamo anche nella postilla finale.

Ma c’è anche Roma, l’Abruzzo di Chieti con i misteriosi resti archeologici dell’antica Theate romana, Caserta, Napoli, la Sicilia di Caltanisetta, un poco di Sardegna, con quel Capitano Giacomo Perra alias Fadda, figlio di un notaio cagliaritano, barbaramente ucciso nella capitale  nel 1878: di lui emergono, in uno studio notarile di Iglesias, le testimonianze dell’eroismo nella battaglia di San Martino nel 1859 durante la seconda guerra d’indipendenza, il suo ferimento e la menomazione che fu alla radice di tutti i guai successivi, la spiegazione anche della gelosia e poi della condanna irrevocabile inflitta alla sposa infedele l’anno dopo la proclamazione di Roma Capitale in quello che fu il primo processo con giuria popolare del Regno d’Italia o comunque nell’Urbe; Adele fu difesa dal Sen. Enrico Pessina, che divenuto successivamente Ministro di Grazia e giustizia in tale veste poté concedere la grazia nel 1884, con 5 anni di arresti domiciliari a Palazzo Noce.

Ma in queste pagine c’è anche il giornalista Olita, che penetra acutamente i fatti, ricostruisce le cause, spiega le ragioni, distingue con abilità i luoghi, gli ambienti, le tradizioni tra Calabria, Campania e Abruzzo, indaga le difficoltà della protagonista a collocarsi in ambienti tanto diversi, spesso chiusi e ostili, i legami con la madre, con la balia Maria Ferraro, con il fratello amato , con il giovane Conte di Caserta.  L’abilità e la delicatezza dell’autore nel cogliere le opinioni diffuse in ambienti tanto tradizionalisti sull’importanza di una vita sessuale piena per un matrimonio che rischia di non essere consumato. Soprattutto la capacità di seguire le novità di un processo che finisce per avere un incredibile impatto mediatico, che segna la modernizzazione del paese ma anche il riemergere di contraddizioni e curiosità pruriginose.

Giosué Carducci nell’ode che dedica ad un processo tanto clamoroso, descrive il clima che si respirava a palazzo di giustizia (nel convento dei Filippini), con un tepore di varia umanità che rendeva l’aria quasi primaverile piena di umori e di minacce, racconta di testimoni e dame che assistevano alle udienze come il sangue del mondo: ne era disgustato per <<il selvatico odor su da le fosse>> che <<vaporava maligno>> dal fondo della sala delle udienze fin sul loggiato. E ironizzava sul’incredibile interesse delle spettatrici nobili e borghesi per la descrizione di tradimenti, adulteri, sozzi amori di questa Maddalena cristiana, che aveva studiato a scuola dai preti, pronta però a macchiare l’onore dell’eroe risorgimentale: dame romane che pensano di essere moderne ma che esprimono un falso moralismo puritano che inquieta il poeta sdegnato, che sembra perfettamente allineato con le ipotesi accusatorie. Ovviamente i nomi sono stati mascherati da Olita, ma nel commento al penultimo carme dei Giambi ed epòdi (A proposito del processo Fadda) è evidente che Carducci fu testimone oculare del dibattito giudiziario per almeno due udienze con il suo editore;  è precisato che ci si riferisce ai dibattimenti delle Assise tenuti in Roma per l’assassinio del capitano Giovanni Fadda, commesso da un cavallerizzo Cardinali, istigante e complice la Raffaella Saraceni moglie del capitano e amante del cavallerizzo, dal 20 settembre al 21 ottobre 1879: assisteva tra la folla immensa un numero grandissimo di signore e signorine della migliore società romana.

La vicenda processuale è raccontata limpidamente, con emozione e seguendo la cronaca di Luigi Arnaldo Vassallo de Il Messaggero, che sembrerebbe allontanato dal giornale e sostituito da un collega poco prima della sentenza: le testimonianze interessate, distorte, influenzate dalla polizia. Si alternano saltimbanchi, contadine furbe, pagliacci, quelli che nelle cronache dell’epoca venivano chiamati gli “indigeni” di Cassano allo Jonio, testimoni definiti dal procuratore del Re vere e proprie <<anime purganti>>. C’è del putrido a Cassano anche nel modo in cui i testimoni ricostruiscono la tresca della ninfomane impudica e del saltimbanco circense, le oscenità, le colpe che hanno portato all’uccisione dell’eroe, di cui si vorrebbe difendere l’immagine quasi sacrale, le sue onorificenze di guerra, grazie all’impegno del fratello sardo Cesare Perra.  Il desiderio della sposa di vivere una vita piena non conta in nessun modo, ma oggi ci appare decisamente moderno, annuncio di tempi nuovi.

Colpisce la generosità di Adele e resta in realtà sempre sullo sfondo il punto interrogativo sulla sua reale colpevolezza; alla fine sorprende la lezione che la donna, ormai anziana, lascia alle nipoti al momento dell’entrata dell’Italia nella Grande Guerra nel suo testamento spirituale del 1915. La nuova Guerra non viene più osservata come una vera occasione di  realizzazione sociale  e di crescita, ma solo come una tragedia destinata a colpire le persone più care. Eppure contro la barbarie della guerra, la cultura, l’arte, la musica possono ancora vincere sulle armi e sull’ignoranza, sulla miseria e sulla degradazione. Emerge anche in questo testamento spirituale la figura generosa del fratello Giuseppe, forse troppo  avanti per i tempi, troppo intelligente, colto, solidale.

A segnare il tempo nuovo che ora si annuncia, l’autore colloca sullo sfondo un concerto di Chopin e immagina soltanto il desiderio di una lunga passeggiata rigenerante di Simonetta Cerri, una camminata che sarebbe dovuta essere senza una meta precisa, per cercare di ragionare e trovare un nuovo equilibrio; un po’ come quella di Antonio Maglietta che chiude Il futuro sospeso tra le vie di Cagliari, alla riscoperta dei colori che cambiano la città del sole tra gli alberi di Viale Dante: qui veramente a me sembra di leggere un filo rosso che lega tutte le pagine di un libro saldamente ancorato ai documenti, ma che è innanzi tutto una mappa e un percorso per capire in profondità la vita di un Paese che cerca oggi un equilibrio e un riscatto.




Il Popolo Sovrano in Romangia e l’era del socialista Antonio Catta. Impegno politico e sindacale in Sardegna tra Ottocento e Novecento.

Vanna Pina Delogu
Il Popolo Sovrano in Romangia e l’era del socialista Antonio Catta. Impegno politico e sindacale in Sardegna tra Ottocento e Novecento
, Phasar edizioni


Intervento di Attilio Mastino

Cari amici,

negli anni ‘90 avevo sempre trovato inspiegabile la ragione per la quale il nostro compianto prof. Nicola Tanda avesse accettato di essere l’ultimo segretario provinciale del PSI, dopo la caduta di Bettino Craxi nel cuore dello scandalo di Mani Pulite. Lo ero andato a trovare a Sassari nella sede di Via Bellieni e l’avevo trovato sereno, anche se sapeva che il PSI ormai non avrebbe avuto un futuro. Certamente i compagni cercavano una figura alta, nobile, inattaccabile sul piano della indagine giudiziaria, ma continuavo a chiedermi la ragione per la quale Nicola Tanda si fosse prestato e non avesse rifiutato l’incarico.

Leggendo questo libro della nostra carissima  Vanna Pina Delogu ho capito tutto, ho riscoperto un legame profondo che univa Nicola Tanda con il socialismo delle origini, con il paese di Sorso, con gli ideali di una vita, con alcuni esponenti centrali nella Sardegna di fine Ottocento, che hanno molto da insegnarci ancora oggi, come è facilmente dimostrabile leggendo queste saporite pagine, cariche di polemica politica ma che segnano anche l’ascesa travolgente degli operai, dei contadini, dei conciatori, dei minatori in Sardegna, guidati dai loro giovani e vigorosi leaders ben prima della Rivoluzione d’Ottobre e della prima guerra mondiale: e ciò in una dimensione che va ben oltre i localismi, che si estende all’intera Sardegna e che assume in tante occasioni un orizzonte nazionale e internazionale. In mezzo a difficoltà di ogni tipo, collegamenti antiquati, pericoli, maldicenze, forse anche qualche tradimento e infedeltà.

Con delicatezza Vanna Pina Delogu ricostruisce a tutto tondo la figura di un personaggio, Antonio Catta, <<agitatore e predicatore socialista tra i più interessanti del primo socialismo isolano>>, fondatore del socialismo a Sassari, a Sorso, a Sennori, in tanti altri luoghi della Sardegna, oratore straordinario, amante del bello, che visse solo 56 anni, primo sindaco socialista deposto dal Generale Luigi Pelloux nel 1898 <<per aver demeritato del suo ufficio per la continua propaganda che egli fa nel suo comune e nei centri più importanti della provincia di Sassari>>. La sua straordinaria amicizia con il deputato repubblicano e anticlericale Felice Cavallotti, si sviluppò soprattutto durante i due viaggi compiuti in Sardegna nel 1891 e nel 1896 da Cavallotti, il fondatore della Lega della democrazia ispirata a Garibaldi. Due dei 10 discorsi pubblicati proprio nel 1896 per condannare la corruzione e la politica coloniale del governo Crispi furono pronunciati a Sorso davanti ad una folla entusiasta, come ricorda la lapide del 10 aprile 1898 conservata nel palazzo in rovina di Via Guglielmo Marconi, che ci auguriamo l’Amm.ne Comunale le voglia sistemare al più presto. Per arrivare qui, ho ripercorso oggi la strada che da Sassari toccava l’orrenda spelonca di S. Andrea e la campagna di Geridu, immaginando il percorso trionfale di Cavallotti tra i contadini della Romangia.

Catta fu il fondatore dell’associazione operaia e contadina “Il popolo sovrano” nel 1889 (solo tre anni dopo sarebbe nato a Genova il Partito dei lavoratori e quattro anni dopo a Reggio Emilia nel 1893 il Partito Socialista dei lavoratori italiani): oggi, al tempo dei partiti sovranisti che hanno tanto successo, questa denominazione sorprende davvero.

Fu poi consigliere e assessore della Provincia di Sassari, oratore davvero efficace, sindacalista capace di suscitare passioni e entusiasmi incredibili, fondatore l’8 marzo 1900 della Camera del Lavoro di Sassari con un inusuale monopolio socialista, anche se poi durante il funerale l’avv. Giovanni Mulas avrebbe deplorato il contegno proprio della Camera del lavoro di Sassari, <<che sorse per sua opera e per i suoi sacrifizi>>.

Le vicende della Camera del Lavoro di Sassari dalla fondazione all’avvento del fascismo sono già state ripercorse da Sandro Ruiu nel volume Tra città e Campagna, che parte proprio dalle conferenze degli Avv. Francesco Camboni e Antonio Catta, che avviarono la nascita dalle numerose leghe di miglioramento tra contadini, panattari, conciatori, tagliapietre, calzolai, muratori, scalpellini, marmisti, nonché le società dei vermicellai (i produttori di pasta) e tipografi che già esistevano. E poi il fecondo contatto con le società operaie di mutuo soccorso.

Sorprende il rapporto intenso, amichevole e addirittura appassionato con i barcaioli di Carloforte diretti dal medico Giuseppe Cavallera, che avevano subito più volte l’affronto del carcere, per le proteste del mondo minerario perennemente sfruttato e in difficoltà. I lavoratori del mare lo attendono con trepidazione, lo ascoltano con entusiasmo, lo applaudono con viva simpatia e affetto. Diceva Luciano Cicu di questo racconto scritto per i suoi lettori da Catta, un racconto che conserva il sapore della nostalgia e del rimpianto.  Sullo sfondo la crisi doganale, i rapporti commerciali con la Francia, il disastro agrario, il vino della Romangia che non si produce più, la Fillossera, la mosca olearia, la malaria, la proprietà privata nata tra arbitrii e soprusi, la questione meridionale, la guerra imminente, l’uccisione del rapace esattore Francesco Cocco Lopez. Gli interventi risolutivi proposti dal Catta, il vivaio provinciale di viti americane, la fine del feudalesimo nella Sorso baronale, la produzione del tabacco, le bonifiche, il credito agrario. Temi che erano stati messi a fuoco nella inchiesta del repubblicano Francesco Pais Serra sulle condizioni dell’isola. Bellissime le pagine sulla guerra greco turca, i resoconti del giornalista Pietro Marogna e la sfortunata presenza tra gli insorti di tanti studenti sardi, ad Atene, a Creta, in Tracia.

Giornalista, diresse alla fine dell’Ottocento “La voce del popolo”, “Il Risveglio operaio sardo” e ”L’Aurora” nel 1901-2; infine “La difesa della verità” e “La via”. Arrivò ad assumere un ruolo regionale nazionale e fu nominato fiduciario e propagandista ufficiale unico del PSI in Sardegna; si scontrò a viso aperto con i repubblicani de “La Nuova Sardegna” guidati dal sindaco Satta Branca, il dittatore- tirannello odiato da Catta, Enrico Berlinguer, Filippo Garavetti, tanti altri personaggi coi quali poi alla fine si sarebbe anche compromesso.

La sua tomba che risale esattamente ad un secolo fa (fu costruita qualche anno prima della morte avvenuta il 24 febbraio 1914 e dei funerali civili), conserva il bellissimo monumento – inusuale in un paese come Sorso – con il busto dell’avv. Catta e soprattutto la statua marmorea del tedoforo in corsa, l’atleta che porta la fiaccola olimpica, nella posa di “nudo eroico”, opera probabilmente di quel Giuseppe Sartorio al quale dobbiamo il monumento a Vittorio Emanuele II in Piazza d’Italia: il tedoforo esce arditamente da un tempietto stilizzato che poggia su quattro colonne doriche. L’iscrizione ricorda la calda eloquenza di un personaggio che ha consacrato tutta la vita al bene del popolo perseguendo con invitta costanza un ideale di libertà e giustizia.

L’archivio storico dell’Università di Sassari a Palazzo Segni conserva tutti i documenti della carriera scolastica al Regio Liceo, il diploma di abilitazione all’esercizio della professione di farmacista nel 1882, il successivo diploma di licenza liceale nel 1893, la rapida e tardiva carriera accademica che si sviluppa tra il 1893 e il 1897 presso la Facoltà di Giurisprudenza, il libretto, la tesi sul tema della proprietà privata vista sotto l’ottica del diritto comparato, le tesine sul tema dell’ineleggibilità dei consiglieri comunali e provinciali, sull’abuso della pratica della firma in bianco e sulle caratteristiche dei beni comunali e di uso pubblico. Catta – che risiedeva a Porta Nuova presso Giovanni Bolla – superò 17 esami, di cui solo 8 con 30 e due con 24 (Istituzioni di diritto civile e diritto romano). Si laureò il 10 luglio 1897 quando aveva compiuto i 40 anni. Non ho osato sottrarre neppure per questa serata la cartella con i documenti all’archivio di Palazzo Segni, ma vi assicuro che il corposo fascicolo è liberamente consultabile e sorprende non poco. Del resto il testo integrale della bella tesi è contento in questo volume, con tante osservazioni proprio sul tema del diritto romano e del diritto comparato, con un’erudizione che oggi – debbo dire – un poco infastidisce.

Ho riletto in parallelo le belle pagine scritte da Luigi Nieddu e anche da Piero Sanna per F. Andreucci, T. Detti, Il movimento operaio italiano, Dizionario biografico 1853-1943, I, Roma 1975: per Piero Sanna <<l’esperienza giovanile radicale e mazziniana, maturata negli ambienti accademici e nei ristretti circoli culturali di una élite professionale costituì per molti versi un momento comune nella formazione dei promotori dei primi nuclei socialisti isolani>>, che pure erano condannati ad una testimonianza nobile ma minoritaria in tutte le elezioni, schierandosi contro le camarille eppure accusati di difendere i candidati radicali repubblicani come Garavetti o addirittura i moderati monarchici come l’avv. Michele Abozzi; provocando così successive scissioni tra i socialisti. A ridimensionare molte critiche ci pensa Oddino Morgari nell’articolo Sorso insegna del 17 luglio 1899.

Antonello Mattone ha ricordato in questi giorni nel volume sulla storia della Facoltà di Giurisprudenza la nascita del circolo Giordano Bruno a Sassari e il famoso contraddittorio svoltosi nel teatro civico nel 1909 sul tema Responsabilità del Papato e della Chiesa nella Santa inquisizione che vedeva da un lato l’avvocato socialista Antonio Catta feroce anticlericale (eppure la sua eredità sarebbe andata alla Chiesa di Sorso) e dall’altro il canonico Damiano Filia, studioso di storia ecclesiastica, con un giurì di cui facevano parte fra gli altri Enrico Duval, professore di storia e filosofia all’Azuni, Salvatore Bibbiana avvocato e docente di diritto costituzionale all’Università, il giovane avvocato Lorenzo Mossa, di idee repubblicane. Ho ritrovato tra le carte di mio nonno Attilio Mastino tante pagine di Damiano Filia di Bonarcado, chi ci appare più intelligente e trasgressivo di quanto non si sia pensato.

Scorrendo queste pagine emergere la lucida capacità di analisi della situazione economica della Sardegna, la sensibilità e l’impegno per fare proprie e capire le sofferenze dei ceti proletari, la necessità di rompere con l’ignoranza, il che spiega la sua tardiva iscrizione all’università, passando da una professione tecnica che gli avversari politici consideravano vile e degradante, quella di farmacista, a quella di avvocato, un titolo che non sempre gli viene riconosciuto nella polemica politica.

Tornano in questo volume tanti nomi: Giorgio Asproni, Sebastiano Satta, Salvatore Farina avversario politico, il poeta socialista Giuseppe Calvia di Mores, Grazia Deledda, lo storico Ettore Pais non ancora Senatore. L’espressione che ricorre qua e là per chiedere interventi radicali da parte della politica a favore della Sardegna è quella della legge marziale romana: Videant consules.

Del resto in ogni scritto emerge prepotente la cultura classica, Gaio Gracco in Sardegna, Demofilo, Rusticus, anche se non mi risulta (p. 304) che Mario abbia pianto sulle rovine di Cartagine. Semmai Scipione l’Emiliano.

Debbo dire infine che il lettore vorrebbe sapere qualcosa di più sulle maldicenze di “suprema bassezza” che colpirono e forse più tardi travolsero Antonio Catta, firmate da Pietro Marogna, a conclusione di un lungo scontro che aveva coinvolto le rispettive famiglie: egli però continuò a perseguire obiettivi alti di integrazione sociale e di sviluppo, contro ogni utopia, perché gli operai devono unirsi ed organizzarsi, contro la servitù del salario, contro il pecorume dei clericali o dei reazionari, per un nuovo apostolato laico. E’ per questo che si doveva celebrare con entusiasmo il I maggio la pasqua dei lavoratori, per affermare gli ideali di libertà e di democrazia che oggi riconosciamo finalmente come patrimonio comune di tutti.

Quella di Antonio Catta fu una testimonianza coraggiosa e di avanguardia, in un tempo e in un’isola che forse ancora non lo meritavano del tutto.




Storia della sezione A.N.F.I. dei Cagliari, Associazione Nazionale Finanzieri d’Italia.

Adriano Siuni, Romano Sedda, Manfredi Demurtas
Storia della sezione A.N.F.I. di Cagliari, Associazione Nazionale Finanzieri d’Italia, Cagliari 2016
Presentazione di Attilio Mastino
Cagliari, 14 marzo 2017

E’ un grande onore per me essere accolto qui oggi presso il Comando Regionale delle Guardie di Finanza e poter presentare questo straordinario volume che ricostruisce le vicende della Sezione Cagliaritana dell’Associazione Nazionale dei Finanzieri d’Italia, su invito del Presidente della Sezione gen. di Brigata Adriano Siuni e del Consigliere nazionale ANFI Cap. Salvatorico Cuccuru, alla presenza del Comandante Regionale Gen. Bruno Bartoloni, delle tante autorità civili e militari, dei soci e dei militari in servizio.

Grazie innanzi tutto agli gli autori, al Presidente, il Generale Siuni che conosciamo come appassionato cultore della storia della Sardegna, sportivo e profondamente radicato nell’isola, capace di collegare tante storie diverse sempre con uno sguardo alto indirizzato verso l’identità profonda della nostra isola; al col. Romano Sedda, che ha avuto l’idea di questo volume ed ha scritto gran parte dei testi, con rigore, ma anche inseguendo mille curiosità e passioni; al maresciallo maggiore Manfredi Demurtas, già presidente della Sezione nel 2001, dirigente dell’ANFI da vent’anni, che ha pazientemente effettuato le ricerche storiche e d’archivio e le può offrire ora a noi tutti, con tante nuove scoperte e novità.

E ancora l’avv. Maria Graziella Atzeni, figlia del col. Pietrino Atzeni, madrina della bandiera, che ha fornito buona parte della documentazione presentata in questo volume per gli anni 70 e 80. Infine il mecenate che ha consentito la stampa del volume, il sottotenente Giovanni Cappai, che dopo aver lasciato le Fiamme Gialle si è affermato come dottore commercialista specializzandosi nelle tematiche dell’accertamento dei tributi locali in molti comuni della Sardegna.

E’ vero che i finanzieri vanno in pensione ancora bambini rispetto ai professori universitari come me, che lavorerò (è una parola grossa, si fa per dire) fino a 70 anni d’età: ma certo mi ha sorpreso vedere le biografie dei soci dell’ANFI raccolte alla fine di questo volume, che raccontano dopo il congedo tante vite dinamiche, aperte, spese al servizio degli altri, mettendo a frutto l’esperienza, la competenza, i valori che hanno caratterizzato il servizio attivo. Proprio la vita professionale è stata determinante per orientare biografie costruite sempre con l’obiettivo della difesa del bene comune, dell’imparzialità, dell’onestà, della dedizione. Segno di un legame che non si spezza e che questo volume rinnova.

Questo libro non è un’opera che descrive la stracca vita di un club di reduci o di personaggi in quiescenza, che coltivano un sentimento di appartenenza solo perché isolati dalla società civile sulla quale (quando erano in servizio) hanno esercitato lodevolmente un rigoroso controllo etico magari fastidioso per i cittadini comuni: invece è un volume vivace e colorato, pieno di documenti e di fotografie, che fa capire l’ampiezza di interessi di tanti finanzieri, le diversificate esperienze di servizio, la continuità di una rete di rapporti e di amicizie con i commilitoni e con la società civile che la pensione non interrompe, tocca le nostre famiglie e le nostre storie personali. Del resto io stesso, un poco alla lontana, ritrovo tante storie che conoscevo, ad esempio i nomi dei presidenti dell’ANFI di Bosa come quel Bastianino Deriu che mi aveva lasciato senza parole quando in un momento drammatico, ferito, era stato accolto in un ospedale del Corpo; oppure le escursioni culturali dei soci ANFI a livello regionale in tanti luoghi in Sardegna e in Continente, con mille curiosità e con la voglia di continuare un rapporto che è stato solido e non si dimentica. I nomi dei Generali comandanti segnano anche per me un percorso, come Stefano Baduini e Fabio Morera che ci avevano seguito nella preparazione del volume “I Fenici al volo” di Piero Bartoloni (non penso imparentato con il nostro Generale) voluto dalla Banca di Sassari e realizzato con l’impiego di un elicottero della Guardia di Finanza, che ci ha restituito un’immagine inconsueta della Sardegna, l’isola Ichnussa, con la forma cartografica di un piede destro, con i monumenti archeologici fotografati a volo radente, dall’aria: un libro che ci aveva portato il sapore di un tempo lontano attraverso una visione dall’alto che era del tutto inusuale nel mondo scientifico ma che rende bene con vivacità e immediatezza alcune caratteristiche dell’insediamento umano nel tempo, che valorizza aspetti topografici fin qui trascurati dagli archeologi, se consente di percepire sullo sfondo il genius loci originario di un territorio, come nella valle del Sardus Pater ad Antas oppure il santuario di Cuccureddus a Villasimius oppure il Capo di Sant’Elia presso il tempio di Astarte; infine lungo le spiagge dell’isola di Eracle all’Asinara. Ma mi piace ricordare i generali che hanno collaborato con me durante il periodo del mio rettorato all’Università di Sassari, ultimi Umberto Di Nuzzo ed ora Bruno Bartoloni. E poi i cappellani come don Giuseppe Curcu, don Pietro Monni, don Gianmario Piga. Il Presidente Nazionale Generale Giovanni Verdicchio che nel 2014 ha firmato il diploma rilasciato a me ed a mio figlio Paolo, con grande nostra emozione.

Nella sezione ANFI di Bosa ormai decenni fa avevo visto all’opera il nonno di mio figlio Salvatore Pala, che si era distinto nella liberazione di Roma inquadrato nei ranghi del battaglione R (Roma), la cui figura è stata da poco riscoperta dal Maggiore Gerardo Severino, direttore del Museo storico della guardia di finanza, nostro amico e amico della Sardegna.

Proprio il Maggiore Severino, ricostruendo la storia dell’associazionismo militare tra le Fiamme gialle dalle Società di mutuo soccorso di fine Ottocento fino all’ANFI di oggi, ha messo in luce le ragioni che hanno portato alla nascita nel 1927 di un’unica Associazione Nazionale riconosciuta legalmente, che oggi conta 288 sezioni, comprese quelle di Toronto e Bruxelles, 15 in Sardegna, con oltre 30.000 soci: <<l’ANFI fa parte integrante del Consiglio Nazionale Permanente delle Associazioni d’Arma ed è iscritta all’Albo delle Associazioni Combattentistiche e d’Arma tenuto dal Ministero della Difesa, ai sensi dell’art. 937 del D.P.R. 15 marzo 2010, n. 90, recante il “Testo unico delle disposizioni regolamentari in materia di ordinamento militare e nel Registro delle Persone Giuridiche”. Oltre a favorire il cameratismo e a difendere valori e tradizioni del Corpo d’appartenenza, l’A.N.F.I. è soprattutto “vita sociale”, grazie alla quale i suoi iscritti, così come i relativi familiari, hanno modo di rimanere vicini alla grande famiglia delle Fiamme Gialle d’Italia, oltre a trascorrere momenti felici di aggregazione, gran parte dei quali finalizzati al raggiungimento di un benessere personale interiore, molto spesso scaturite da interessanti iniziative socio-culturali (conferenze, gite sociali, mostre d’arte). Ideatrici di importanti manifestazioni patriottiche, sia a livello centrale che periferico, le varie Sezioni dell’Associazione curano anche un importante aspetto della vita sociale: quello di garantire (laddove è stato possibile addivenire ad apposite “Convenzioni”) il servizio di protezione civile, molto utile in tutte quelle circostanze nelle quali il Paese ha bisogno d’aiuto>>. Per il Maggiore Severino <<l’Associazionismo militare tra i finanzieri è oggi quanto mai attivo e vivace, importante sotto tutti i punti di vista, ma soprattutto determinante per la tenuta morale della Guardia di Finanza. La perfetta simbiosi che unisce le Fiamme Gialle in congedo a quelle in servizio può e deve essere utile agli stessi cittadini italiani, che spero tanto guardino alle Associazioni d’Arma non tanto come un nostalgico retaggio del passato, quanto piuttosto, nell’orgogliosa consapevolezza di rappresentare le rispettive Istituzioni, ad un baluardo di valori umani e sociali: gli stessi che animano ancora oggi gli appartenenti alle Forze Armate e di Polizia chiamati a difendere la democrazia, le libertà individuali, ma soprattutto la sicurezza politica, militare ed economica dello Stato>>.

Considerazioni che tornano nella bella presentazione del socio onorario prof. Aldo Accardo, ma anche nell’introduzione e nella dedica che sintetizzano questo volume su Cagliari all’ombra della torre di San Pancrazio, dedicato <<a tutte le persone che hanno fatto parte dell’Associazione dei finanzieri in congedo e servito con onestà e onore la Patria indossando la gloriosa divisa delle Fiamme Gialle>>. E allora sullo sfondo questa Cagliari sul mare, la città del sole alla quale siamo tutti legati, alla riscoperta dei colori delle tante stagioni che si sono susseguite nel tempo: qui veramente a me sembra di leggere un filo rosso che lega tutte le pagine di un libro saldamente ancorato ai fatti reali del passato, ma che è innanzi tutto una mappa ed un percorso per tanti altri lettori, che cercano una loro strada nella vita. Con ottimismo e voglia di combattere per se e per gli altri, facendo leva su un patrimonio che è insieme di sentimenti e di ricordi.

Lasciatemi allora esprimere la gratitudine per questo lavoro che mischia la microstoria con la grande storia, che parte dalle origini, ricostruisce la memoria storica già attraverso la rigida organizzazione fascista che a me che insegno Storia romana ricorda il frazionamento della legione in 10 coorti, in 32 manipoli e in 64 centurie: così quando nel 1948 la ex Coorte Finanzieri in congedo di Cagliari veniva ricostituita come Sezione dell’Associazione Nazionale Finanzieri assieme a Nuoro, Oristano, Iglesias e Sorso: iniziava una nuova storia che si sarebbe allargata a Sassari, Bosa, Carbonia, Villacidro, Olbia, Bono, Ploaghe, Tempio, Alghero, Thiesi, Calasetta e così via.

Ma a Cagliari ci restano i preziosi documenti originali del dopoguerra, l’archivio che certifica la riconsegna dei materiali e del patrimonio da parte del Ten. Arturo Marini ultimo dei presidenti di epoca fascista nelle mani del commissario Ten. Col. Giuseppe Demontis, che il I ottobre 1948 apre la Sezione nel Palazzo delle Dogane in Via Roma: anche qui, un mio ricordo lontanissimo, quello della Cagliari bombardata nell’area tra Via Porcile e Viale Bonaria. E poi la bandiera, le cerimonie per ricordare la Medaglia al valor militare Fausto Mura che oggi dobbiamo onorare in questa caserma di Via Diaz, tante sedi differenti per gli ex finanzieri, in un pellegrinaggio che ha trasferito ripetutamente l’associazione da Via Catania al Lungomare Poetto, dentro e fuori le caserme.

E poi tanti nomi, i soci dai 70 iscritti degli anni ‘50 ai 300 iscritti di oggi, le cariche sociali, i Presidenti dal 1954, il Maggiore Alfonso Capobianco, il Col. Giuseppe Casula, il Col. Pietrino Atzeni, il Col. Mario Deiana, il Maresciallo Maggiore Sebastiano Pilo, il Maresciallo Maggiore Giacomo Ciaralli, il Sottotenente Domenico Arenga, il Maresciallo Maggiore Desiderio Lisci (oggi Presidente di sezione onorario), il Brigadiere Teresio Vanna, fino al nostro Gen. Adriano Siuni Presidente dal 2013. E poi i commissari, il Generale Mario Deiana nel 1996, il Cap. Salvatorico Cuccuru tra il 97 e il 99, il Generale Angelo Decaro. I Consiglieri nazionali per la Sardegna, i Consigli di Sezione, i Sindaci, i dirigenti: un quadro che ora appare più ordinato e comprensibile, che si arricchisce di anno in anno fino alle ultime convulse settimane e che testimonia un crescente impegno comune.

Infine le tante iniziative della Sezione ANFI di Cagliari, le attività di patronato, l’Ufficio Pensioni, il tema della Perequazione, i sussidi, i pacchi dono per la befana (anche questo per me è un lontanissimo ricordo), le onorificenze, le colonie estive; i raduni nazionali come a Trieste e Redipuglia, a Verona, Bari, Milano, Pisa, Fiuggi, Lecce, Sotto il Monte, Veneto, Rovereto, Trento, Chianciano; le gite in Sardegna a Laconi, Bosa, Sant’Antioco, Nuoro, Caprera, Costa Smeralda, Orgosolo, Ogliastra, Alghero, Oristano, Villacidro, Senorbì e Suelli, il trenino verde a Sadali, Monteponi, Fonni, Castelsardo, Asinara; i luoghi dell’archeologia a Barumini, Cornus, Tharros, Sulci; poi a Matera, a Milano, ad Aosta, ancora in Corsica, a Parigi, Ginevra, in Svizzera, spesso accompagnati dal Presidente Nazionale Anfi pro tempore, dagli Ispettori, dai dirigenti nazionali, dalle fiamme gialle in servizio, soprattutto dalle famiglie; gli impegni, davvero gravosi, del gruppo bandiera, la rappresentanza a cerimonie, raduni patriottici, funerali, feste di San Matteo, ricordo di caduti e medaglie, come per la MAVM Brigadiere Filiberto Boi nella cerimonia di Serri del 26 aprile 2015: proprio a Filiberto Boi, caduto un secolo fa nel primo conflitto mondiale nella conquista del monte Sperone di San Giacomo sulle Dolomiti, è intestata la sezione ANFI di Cagliari fin dal 1937. Ancora di più capisco il richiamo al delicato motto latino Nec recisa recedit, che significa non piegarsi sino alle estreme conseguenze. L’espressione riguarda un fiore che sorge dalla nostra terra. Come non pensare all’elogio dell’eroina dell’epigramma in greco inciso sulla parete rupestre della Grotta delle vipere a Sant’Avendrace, la romana Atilia Pontilla: <<vorrei che qui germogliassero viole e gigli e che tu fiorissi in petali di rose e di soave croco e d’eterno amaranto o nei bei fiori della viola bianca, affinché, come il narciso o il giacinto, il tempo futuro possa avere per sempre anche un tuo fiore>>.

L’attività dell’ANFI nazionale e in particolare della Sezione di Cagliari ha avuto alti e bassi, momenti oscuri e difficili e momenti esaltanti, ma è stata un’attività ben più ampia e variegata, anche di tipo ricreativo come per carnevale a Mamoiada o a Bosa; i corsi di enogastronomia; soprattutto il volontariato, la programmazione culturale, la solidarietà sociale, l’impegno in campo sanitario, la didattica come l’insegnamento ai cittadini contro le truffe. E poi i corsi di alfabetizzazione informatica. Ma anche le iniziative per Monumenti Aperti con migliaia di visitatori, alla Cripta di San Domenico oppure per la poco nota chiesa sotterranea che ha conservato il corpo di Sant’Agostino fino al 721 d.C., arrivato da Ippona tra Vandali e Arabi. Inoltre l’impegno per Scuola Sicura, la generosa messa a disposizione della società civile di conoscenze e competenze acquisite durante una vita professionale feconda. Attività che hanno visto i soci quotarsi generosamente per contribuire ad assistere i terremotati, gli ammalati, i profughi, gli alluvionati. Dunque, per usare le parole degli autori, l’ANFI di Cagliari aspira ad essere oggi <<un sodalizio moderno, attivo, costantemente diretto alla realizzazione delle finalità statutarie>>.

Lasciatemi entrare in particolare nel campo culturale, con le ricerche sulle emergenze naturalistiche e montane della Sardegna di Mirta Morandini, le torri costiere di Massimo Rassu e la sua storia dei giudicati; le Spigolature di vita vissuta del sottotenente Antonio Santucciu; le opere che hanno visto primo classificato in Italia lo scrittore Maresciallo Antonio Agus (verba volant, scripta manent) al concorso nazionale ANFI concluso a Roma nel 2009. Il volume sui Patriarchi Cantadoris Campidanesi del Maresciallo Maggiore Antonio Madeddu, con questo legame identitario con la poesia in lingua sarda e il vivo ricordo del poeta Giuseppino Madeddu. I poeti, come il sensibile maresciallo capo Ottavio Pistis, scomparso un anno e mezzo fa, di cui ho apprezzato molto la poesia Arregordus de is tempus andaus, con il ricordo struggente di una giovinezza povera ma vigorosa e felice, alla ricerca dell’anima gemella, quando si pensava solo ad amoreggiare con le ragazze sui monti della frontiera.

Ho saputo a suo tempo della presentazione del volume del Maggiore Gerardo Severino sul Finanziere Salvatore Corrias presso il Comune di S. Nicolò Gerrei. Lasciatemi citare ancora il nome del Maresciallo Maggiore Cav. Giuseppe Lai, alfiere della Sezione fino al 1976, insignito di uno straordinario riconoscimento da parte del Comitato di Liberazione Nazionale di Alpignano in Piemonte il 3 luglio 1945 <<per aver collaborato con le forze insurrezionali nella causa della liberazione della Patria dall’oppressione fascista e tedesca>>. O il brigadiere Angelino Unali, testimone del proditorio assalto alla caserma di Trieste da parte dei partigiani slavi e del massacro dei circa cento finanzieri infoibatti a Basovizza sul Carso, premiato l’anno scorso dal Presidente Nazionale ANFI in occasione della giornata del ricordo. Altri nomi andrebbero oggi scanditi con riconoscenza,

Questo volume racconta anche una storia di attaccamento dei soci dell’ANFI alle Fiamme Gialle in servizio, di collaborazione con la Legione e poi col Comando Regionale, la partecipazione alle cerimonie del Comando Zona Sarda, del Nucleo di Polizia Tributaria Regionale, alla Festa del Corpo. Con onore, sacrificio, spirito di servizio.

I diplomi, gli attestati di benemerenza, le medaglie al merito testimoniano l’impegno diffuso dei soci e i risultati raggiunti dai finanzieri in congedo di Cagliari. Sono in particolare elencati molti soci ordinari (oltre trenta) dediti generosamente alla Sezione in attività di proselitismo, organizzative e promozionali, sempre nell’ambito del più apprezzabile volontariato, sulla base delle competenze, degli interessi, delle capacità di ciascuno. E poi vengono segnalati in questo volume altri nove soci ordinari per le attività esercitate al di fuori della Sezione, come il celebre Raimondo Nateri, sportivo e vicepresidente vicario de Comitato Regionale Sardo della Federazione Italiana Tennis. Infine i soci simpatizzanti, come l’avv. Andrea Pettinau o la dott.ssa Marina Elvira Calderone, della quale ho appezzato il curriculum davvero internazionale; i soci onorari, i soci benemeriti come il Maresciallo Maggiore Antonio Zuffi generosamente impegnato sul piano assistenziale e sanitario in Perù e la dott.ssa Margherita Sulas dottore di ricerca in Storia moderna e contemporanea, premiata cinque anni fa a seguito della proposta del Generale Luciano Luciani Presidente del Museo storico della Guardia di Finanza, scomparso proprio in queste settimane con nostro grande dolore.

Chiudendo questo libro, leggendo le ultime poesie e le motivazioni che hanno mosso gli autori a ricordare e descrivere la grande famiglia allargata dei finanzieri in congedo, credo che rimanga il sapore dolce di un profondo legame che affonda in tempi lontani e che continua ancora. Sempre con la voglia di riconoscersi e riconoscere, di continuare una strada che appare davvero di tutti.




Sindia, un territorio una storia volume in preparazione.

Sindia, un territorio una storia.
Volume in preparazione a cura di Attilio Mastino, con la collaborazione di Laura Lai, Gianfranco Rosa, Mario Sanna, Paolo Sechi

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Presentazione del romanzo Istevene, Bitti 1956, di Stefano Bitti.

Attilio Mastino
Presentazione del romanzo Istevene, Bitti 1956, di Stefano Bitti
Bitti, 27 dicembre 2016

A due anni di distanza da quel giorno terribile nella chiesa della Beata Maria Gabriella Sagheddu a Nuoro, Stefano Bitti ritorna prodigiosamente tra noi con questo commovente romanzo Istevene, che è insieme il ricordo di una fanciullezza lontana e rimpianta ma anche un diario sanguinante di una malattia, che non è solo quella dell’autore ma anche quella del suo paese e dell’isola amata e raccontata in tante occasioni pure nei documentari video sulla forza della tradizione che ho trovato su Sardegna digital library; chiudendo l’ultima pagina rimane in bocca il sapore dolce e amaro dell’ingiustizia del dolore, dell’impotenza di fronte ad un dio terribile e muto, della profondità di una sofferenza che commuove, della consapevolezza del carattere crudele della vita <<che metabolizza facilmente la morte, mentre sconvolge per sempre le singole esistenze silenziose>>.

Ma tra sos Bitzichesos, come osserva Luciano Piras, ai piedi del Monte Bannitu e del colle di Sant’Elia con i resti del nuraghe, con all’orizzonte il tavolato calcareo della catena del Mont’Albo, in questa comunità di uomini e di donne protagonisti di questo romanzo corale, davvero intenso è il richiamo di una fede rocciosa diffusa a livello popolare che si manifesta presso i tanti santuari locali, specie in occasione delle lunghissime feste come per S’Annossata a maggio, per Su Meraculu il 30 settembre, per Santu Jorgi il 23 aprile, per Su Sarvatore di Gorofai il 6 agosto.

In realtà il diario si sviluppa in modo inconsueto come un cannocchiale che si allunga dalla abbagliante nevicata del 1956 indietro e indietro nei drammatici ricordi di guerra di Istevene, nonno di Gavineddu, soprannominato “Billette”, avvenimenti che l’autore non ha vissuto ma che conosce, perché li ha sentiti raccontare cento volte e in qualche modo li ha fatti propri attraverso le immagini evocate in famiglia; perché per ricordare non è necessario vivere, ma è sufficiente attraversare una porta, entrare in una dimensione diversa, mettere in rapporto segni e significati, parole e cose, aggrapparsi ai luoghi, alla geografia, al paesaggio che fanno ricordare emozioni e scene dimenticate, in equilibrio tra realtà e fantasia. Così il mio amico Mario Medde nel suo recente romanzo Antiles. E antiles sono gli stipiti in basalto, gli architravi, le porte che occorre varcare e che immettono ad un territorio, ma anche ad una cultura, ad un ambiente sociale, ad un momento della nostra vita che conserva intatto il sapore della vita vera, il senso delle cose che ci sono care, il profumo della casa che continuiamo ad amare anche quando ne siamo stati sradicati e viviamo in una grande città.

Ricordo nitidamente anch’io quel 1956, l’anno della neve, che rimane in una foto di mia madre a Bosa, poco prima di morire, davanti alla giardinetta di mio padre, con le campagne del Marrargiu e della vallata del Temo chiusa dal colle di Serravalle completamente innevate: Mario Medde ci ha ricordato l’ondata di freddo gelido, il vento, il temporale; ha raccontato che fu un disastro per il bestiame e per i pastori dell’interno, a Norbello sul Tirso, dove rimaneva fortissima l’immagine di sos candelabros, enormi stalattiti che scendevano dai tetti delle case di un paese inconsueto che si stenta a riconoscere. Così nella memoria, Gavineddu, infreddolito, stacca da una tegola del tetto della casa di zia Lanosa a Bitti un ghiacciolo e lo succhia con avidità pensando all’arsura estiva. Così nell’ultima pagina <<i ghiaccioli appuntiti scendevano dai tetti, diventando sempre più lunghi e pericolosi>>. C’è in queste pagine accarezzate da un alone di magia un centro Sardegna trasformato in un deserto di neve e di ghiaccio, una Bitti che al vecchio Istevene fa tornare in mente però la guerra sulle Dolomiti orientali e le trincee di un’altra vita ormai lontanissima, quando una lunga nevicata durata più di una settimana ha coperto le piaghe prodotte dal conflitto, ha interrotto i combattimenti, ha consentito generosamente una pausa, una tregua, perfino una licenza per Natale. Così anche la nevicata del 1956, che rende irriconoscibile il territorio, forse sarà l’occasione per una vita nuova, fatta di giochi, solidarietà e gioia, come quella del piccolo Gavineddu impazzito di felicità: i nonni sapranno sopportare su carragliu della piccola peste, che sorride, immagina, organizza marachelle.

Mi sono chiesto il perché di questo ritorno al paese della gioventù nell’opera postuma di Stefano Bitti, un’opera che possiede un valore aggiunto per questa sua incompletezza dolorosa, perché interrotta dalla morte: Medde alla fine del suo volume citava Cesare Pavese de La luna e i falò: <<Chi può dire di che carne sono fatto ? Ho girato abbastanza il mondo da sapere che tutte le carni sono buone e si equivalgono, ma è per questo che uno si stanca e cerca di mettere radici, di farsi terra e paese, perché la sua carne valga e duri qualcosa di più che un comune giro di stagione>>. Del resto un paese ci vuole: <<Un paese ci vuole, non fosse che per il gusto di andarsene via. Un paese vuol dire non essere soli, sapere che nella gente, nelle piante, nella terra c’è qualcosa di tuo, che anche quando non ci sei resta ad aspettarti>>.

Stefano Bitti ha però guardato al suo paese durante tutta la vita, ne ha succhiato la lingua che tanto ci colpisce, consapevole che la scuola rischiava in passato e ancora oggi rischia attraverso l’italiano di cambiare il nome alle cose e finisce per sottrarre quanto si ha di più caro, per renderlo, con i nuovi maestri, anonimo e incomprensibile. Ecco in questo duro romanzo di formazione le espressioni tipiche, lo stile di un linguaggio che rimanda anche ad una rete di rapporti sociali che sono davvero profondi, con steccati tra servi e padroni ma anche con solidarietà vere, affetto, persino con lo sbocciare di un amore senza confini come quello sconvolgente tra il servo Belluchesole e la sfortunata Lughia, promessa a sua insaputa dal padre Kiriu al malvagio Corriolu in occasione della festa di San Giovanni, in una storia tragica che è tutta chiusa tra maggio per la novena dell’Annunziata e il 30 settembre per la festa del Miracolo, quando finisce per morire di crepacuore Zia Pepparosa, la madre di lei, travolta – metaforicamente – da una valanga di fango, i pettegolezzi di un paese difficile. Non vale la generosità del vecchio pastore, Ziu Matalleddu a Nurai, per soccorrere la sfortunata. Per l’autore la colpa di quest’incantesimo che ha portato morte e disperazione è tutta in questo ballo tondo di giovani belli e desiderati, un ballo emozionante e trasgressivo, anche a causa di questa figura ancestrale del cerchio che ritroviamo anche in quella piazza Asproni che è diventata davvero il punto nel quale il paese di oggi si riconosce e si identifica: qui talora si perde il senso del limite, si dimenticano le leggi non scritte, ci si rovina. E allora la sposa sfortunata, sopravvissuta, diventa poverissima dopo l’uccisione di Belluchesole vittima delle volpi malvagie e vendicative (uomini visti come animali) che l’hanno seguito e colpito, ma il delitto sarà conosciuto da tutti per il tradimento di uno degli amici dello sposo mancato. Lughia è ormai diventata vecchia, piegata dalla fatica e dall’artrosi: contro la sua casetta ora si accanisce anche la tempesta che precede la nevicata, mentre il palazzo di famiglia è abbandonato da decenni.  Allo stesso modo sotto il peso della neve crolla il tetto di Zio Trampalocu. Sembra di vedere il giovane Stefano-Gavineddu salire sulla Balilla di Ziu Vaddone e toccare incuriosito la freccia laterale lunga trenta centimetri con una luce gialla a intermittenza; oppure sul camion – un mostruoso leoncino – dei fratelli Bandinu, solo per la curiosità di osservare un mondo nuovo; ancora costruire dighe di terra, mischiarsi con i ragazzi suoi coetanei per cercare di frenare col fango l’irruenza dei rigagnoli dopo la tempesta, allargando a dismisura le pozzanghere create dalla pioggia sulla strada bianca; oppure assecondare Giuffi che tenta di volare dal colle di Santu Pedru distruggendo uno dopo l’altro gli ombrelli verdi di incerata del padre pastore, utilizzati come paracadute col desiderio di atterrare al centro del campo sportivo. Anche andare alla ricerca di tesori nascosti, in luoghi pieni di mistero, come a Santu Joglieddu ‘e Dure, la misteriosa Dure, al nuraghe di Ponte ‘e Murmusa e alle domus de janas di ziu Gallone a Monte Ruiu, ai villaggi abbandonati di Santu Petru e  di Kinnoe, spesso con la speranza di ritrovare le mitiche pentole e le anfore piene di monete. Oggi diremmo anche di Su Romanzesu.

Del resto che si tratti di un romanzo autobiografico è certissimo, come si scopre a proposito della croce di Buon Cammino, dove ancora oggi, dunque nel 2014, <<sono visibili un po’ al di sotto della piramide di granito della croce>> i segni di uno scavo archeologico clandestino. E qui l’autore si è davvero tradito, ricordano la sua infanzia un poco trasgressiva. Oppure a proposito delle emozioni suscitate dalla lettura un poco sorprendente del romanzo ungherese di Ferenc Molnár I ragazzi della via Paal, con l’eroismo e la tragica fine del protagonista Nemecsek, che emozionava anche me, più piccolo di due anni rispetto a Stefano Bitti, che con quest’opera si conferma un uomo davvero colto; ma soprattutto più ancora scopriamo che è stato un ragazzo ammirato dai compagni, desideroso di imparare e capace di emozionarsi, anche contro i metodi educativi un poco sbrigativi del maestro Comiscuto, che tratta gli alunni come puledri selvaggi da domare con le redini di cuoio, sas soccas, in modo da renderli alla mano come il giunco dei fiumi; oppure con le bacchette del maestro Erchitu o del maestro Gaveri-Punzone o del direttore Pestacci, gli schiaffi, i calci nel sedere, il sale o i ceci sotto le ginocchia, le urla di una normalità quotidiana, che provocano una ripulsa, l’odio per la scuola, le fughe del pestifero cugino Poddeddu, che si nasconde nel pollaio prendendosi i pidocchi delle galline; ma geme per cercare di non esser costretto a tornare a scuola dai carabinieri; un pianto analogo Gavineddu l’aveva visto – anche se gli uomini non debbono piangere quasi mai – quando avevano ucciso con l’inganno Isteddu, l’agnellino di Poddeddu. Come non pensare negli stessi anni a Orlando Biddau, il poeta di Modolo? C’è un episodio della sua infanzia che lo condiziona, la morte dell’agnellino che gli era stato regalato da bambino, in quei viottoli del suo paese: «giocavo con l’agnello della mia verde infanzia / fu sgozzato per pasqua: interminabile pomeriggio / in cui digiuno girovagai per i campi / tra i miei mesti olivi e lo stormire del vento». Da allora il demone lo assaliva e la notte del poeta era ormai popolata da incubi, da rimorsi, dalla disperazione, dall’angoscia, quando si affollano i pensieri di morte, che sono come il lamento del cardellino accecato: «non ho che i miei occhi da cavare, perché la vita è spietata / e l’innocente muore col cuore nel fango».

Qui è il professore che sa bene quello di cui parla, che ironizza ma capisce le difficoltà di Pompiacurzu rimasto eternamente in seconda elementare, che spiega come il grembiule con quel collettino bianco e il fiocco azzurro finisse per essere una vera camicia di forza per il cugino Poddeddu Vrunza, sottoposto ad una sorta di martirio dalla madre Toranzela; un’umiliazione che provocava disagio, perché quando per il primo giorno di scuola suona la campanella nel caseggiato di via Minerva finisce per crollare un mondo intero. Come io a Bosa, l’autore a Bitti ha conosciuto anche bambini troppo poveri per potersi permettere un grembiule, come il Crisposu, il figlio del bracconiere Balente, e per questo puniti dai maestri.

Del resto ci sono anche maestri capaci di assumere la missione di indirizzare positivamente i ragazzi verso le superiori e l’università, ragazzi che sono certo bombe positive di energia ma diffidenti e selvaggi, che impugnano la penna come un sasso, sudando come somari carichi nel periodo estivo; li ha aiutati lo sfortunato maestro Zoppeddu, tornato dall’Ogliastra dove ha conosciuto la felicità del rendersi utile, ma con il senso di colpa per aver lasciato la sua opera a metà, rimpianto tra gli alunni, che lo accusano di aver creato dei sogni e di averli resi infelici; tornato fino al suo paese, avrebbe conosciuto la tragedia a causa dell’invidia del sindaco Buffabbrodu o della malvagità del prete Don Punzitta, ricattato da Lanosu: il maestro più amato perde un occhio e si lascia di nuovo inghiottire dal labirinto delle montagne ogliastrine.

Eppure l’autore non lamenta di aver vissuto a Bitti una infanzia mancata o infelice come quella ad esempio del Gavino Ledda di Padre e padrone, scherza e ironizza sulle mamme vendicatrici, sui propositi di marinare la scuola per raccogliere le melacotogne di zia Maria Rosa de sa Calentura, sull’episodio un poco umoristico dell’uccisione del gallo di proprietà della bidella: del resto era stata la testa del gallo – spiega seriamente l’autore tornato bambino – a diventare come una potente calamita e ad attirare a se il proiettile, un coccio, neanche grande, di tegola. C’è molta simpatia nel ricordare quei tempi lontani e terribili, le baruffe con Zicchiriolu, l’occhio pesto per i colpi dati da Zia Teresa la bidella e dalla maestra. Stefano Bitti sa raccontare la profonda timidezza dei compagni cresciuti anzitempo in campagna ma incapaci, alcuni, di riuscire a trovare un canale di comunicazione con la donna amata, la consapevolezza di essere un privilegiato per aver raggiunto in famiglia una felicità senza ombre, che gli ha consentito di ascoltare il dolore dei compagni, ma anche la forza, il coraggio, la balentia come quella di Poddeddu catturato a Dure sull’albero dei fichi, ma deciso a non tradire i suoi amici; capace di superare come un acrobata il muro di neve per raggiungere la casa dell’amico; del resto solo qualche mese prima era diventato leggendario in paese per aver centrato in fronte con la fionda suo padre come fosse un passero: se non lo avessero protetto le donne, il padre gli avrebbe tirato il collo come ad un gallo. Vorrei evitare di sovrapporre i miei ricordi a quelli di Stefano Bitti, anche se la descrizione della fionda mi ha ricordato come la ostentavamo quella fionda, una forcella d’olivo con il suo mirino centrale, gli elastici rossi, i proiettili davvero micidiali contro le lucertole o gli uccelli, che finivano appesi al carniere; la tenevamo <<conficcata nel bordo alto dei pantaloni corti al fianco destro, come quei cowboy dei film western in bianco e nero, che venivano proiettati la domenica nel salone parrocchiale>>. Oppure le trappole o il rapporto un poco selvatico con gli animali. Anche ai tempi della mia giovinezza alcuni di noi ragazzi erano terribilmente crudeli con i nostri gatti che spesso venivano presi a colpi di pietra; così a Bitti quel gatto Abbardente uscito a razzo in fiamme dalla mezza luna del forno del pane, tra l’ilarità delle donne. Oppure il gatto nero su un albero preso a pietre da Pompiacurzu, che finì per colpire in testa il povero Balente. In queste immagini c’è davvero la durezza della Sardegna.  E poi tanti episodi curiosi tra i ricordi d’infanzia che hanno ancora un sapore arcaico, come la vicenda dell’asino Calavera, intollerante ma domato dall’imprevedibile Gavineddu con un carico di pietre, lungo la strada tra Sos muraglioneddos secados e Sa Preta Ruia verso Lodda Saccos, oppure il Pont’e Murmusa sul torrente Cauleddu e la vigna di Su Pratu: sembra quasi di ritrovare la descrizione del paesaggio effettuata dagli agrimensori del monastero di Silki nel Condaghe dell’XI secolo, con i limiti di un territorio che l’autore considera davvero proprio.

Tutto è raccontato con uno stile cinematografico, come un appassionato regista, interessato a rappresentare all’ingrosso delle scene, delle immagini, la scenografia di un film capace di esprimere l’arcaicità della Sardegna, come nei suoi documentari dell’editore Taulara (S’istrumpa, Balentia e furia selvaggia, i volti e i suoni della festa, Su Battileddu, vestizione dei mamuthones e issohadores, Carrasecare nel cuore della Sardegna a Nuoro e ad Orotelli, Alla scoperta di antichi mestieri tra Tiana e Austis): ziu Giuanne Mugrone che arriva col suo quotidiano carico di legna, i buoi che tirando il carro nella discesa di Pedoa lasciano nell’aria due scie di vapore acqueo e nell’acciottolato un binario, a zig zag, di piscio fumante; la neve che cade a fiocchi e copre tutte le miserie del paese.

C’è tanto da amare in queste pagine deliziose, come quando il banditore Battorone suona la tromba di ottone del nonno bersagliere e conclude il bando augurandosi che le belle ragazze di Bitti si conservino in salute e grazia; c’è la capacità di compatire la povertà che ha fatto impazzire Pippinu o il troppo studio che ha fatto impazzire Ideaticu; c’è l’amore della nonna Juanna per il piccolo Gavineddu, sempre incollato alla sua gonna: nella notte che precede la nevicata <<tra il materasso di lana e il lenzuolo la nonna gli aveva steso da tempo delle pelli d’agnello dalla lana morbida e bianca come fiocchi di neve. Il suo corpo, anche per la giovane età, era ritornato in un attimo caldo come il latte appena munto>>. Forse questa infanzia piena di affetto ci spiega il sorriso che tutti abbiamo conosciuto nel viso del prof. Bitti.

In questa notte bianca il vecchio Istevene, coprendosi con su gabbanu de uresi, osserva dai vetri incrostati di ghiaccio il quartiere di Bitti coperto da una coltre di neve: <<l’orto, il fiume, le strade, i tetti e tutto ciò che riusciva a vedere erano coperti da un consistente manto di neve>>. Da qui parte il ricordo degli anni terribili della Grande Guerra, da quando nel 1915 gli era stata consegnata la cartolina di precetto per il servizio militare, il biglietto (ecco Istevene billette) che, nonostante la sua debole costituzione fisica, lo costringe ad abbandonare i pascoli di Othunele sopra S’Annossata e ad unire il suo gregge a quello del vicino Craschiaventu, un giovane poliomielitico che lui aveva salvato dalle acque del fiume in piena. Il viaggio verso Nuoro, la salita di Cuccureddu, la piana di Dogolai, la discesa per Marreri, il guado, Nuoro e poi Chilivani e la folla di reclute del 45° e 46° Reggimento della Brigata Reggio che si concentra nel convento di San Francesco ad Ozieri. Il lungo capitolo sulla guerra conserva il punto di osservazione iniziale, quello di un soldato di Bitti che continuamente rimpiange il suo paese, la sua famiglia, il suo ovile, i suoi spazi; ricorda gli amici caduti; rinnova le preghiere e i voti formulati prima di partire all’Annunziata e a Babbu Mannu; ferito, ma rimasto vivo grazie alla prodigiosa protezione dell’amuleto in pelle (Sa retzeta) che la moglie Jouanna gli aveva posto al collo, Istevene decenni dopo avrebbe raccontato al nipote la guerra in Cadore, sulle Dolomiti orientali, tra il Monte Sief e Col di Lana, nell’alta provincia di Belluno, conservando il sapore autentico della sofferenza e della disperazione dei combattenti afflitti dal freddo, dalle ferite, dai topi, dalla puzza delle latrine, dalle urla, dalle bestemmie, ancora dal fango; i pidocchi che morsicano come cani fonnesi. C’è davvero il sapore di Un anno sull’altipiano. L’autore arriva a trascrivere le motivazioni delle medaglie che raccontano di atti di eroismo, il coraggio di Battista Mameli noto Badea, di Narzisu, di Giuseppe Pisanu figlio di Giorgio morto il 4 settembre 1916 sul Monte Sief alla testa dei lanciabombe sui reticolati nemici, di Luigi Giannotti sei mesi dopo tra mine e contromine in una strategia dello Stato Maggiore quasi schizofrenica, del capo mitragliere Pasquale Farina il 20 settembre 1917. E poi l’ospedale e la vergogna di Caporetto, la bandiera del 46° bruciata prima di cadere in mano degli austriaci comandati da Erwin Rommel. Ma tutto ricorda il paese amato: anche i bagliori e i riverberi di luci fluorescenti dovute ai combattimenti gli ricordano i fuochi d’artificio per la festa del Miracolo, custu est su tzibidomine; la fame gli fa sognare di notte le grasse salsicce di Bitti arrostite al fuoco sul pane bagnato. La comunità di soldati bittesi che si ricrea sulle Alpi, Rayu, solu su probanu ke mancat inoke. Parlavano per ore e ore di selvaggina, di armi e delle bellezze paesaggistiche dell’isola, anche se per Istevene non c’è bellezza nella campagna di Bitti perché per sopravvivere devi sputare sangue, lavorando giorno e notte. Oggi penseremmo all’oasi di Tepilora. Eppure colpisce la sua delicatezza verso il soldato Zoseppe, quando gli nasconde la morte della fidanzata Iridina, consumata come una candela; Zoseppe è preoccupato per le pecore portate al pascolo a Mandra ‘e Chervos; il gioco della morra come alle feste di paese; la tragica fine degli amici compaesani nell’affondamento del piroscafo triestino Linz partito da Fiume e diretto verso Durazzo nella primavera del 1918. Durante la seconda guerra mondiale sarebbe morto Pietro, lo zio di Gavineddu, durante la traversata tra Bari e l’Albania: ma la retzeta che il ragazzo avrebbe ritrovato nella camera buona dove si svolgevano i riti e le preghiere di Juanna non aveva funzionato a dovere.

In contrasto con le tradizioni c’è in questo libro teorizzata quasi la necessità della paura di fronte al nemico e rappresentata la sofferenza per un freddo mai conosciuto prima: <<nella consuetudine culturale dei nostri paesi – scrive l’autore – , un uomo di campagna non ammetterà mai di avere freddo; è cosa che riguarda le donne, sos viddaresos e sos casticatos, non quelli del fare, ossia sos camparesos, abituati a esporre il viso al vento e a calpestare i rovi>>.

Come nella Siligo di Padre patrone, questo paese letterario per tanti aspetti è diverso dalla Bitti che amiamo e che ha espresso tanti personaggi straordinari e tanta dolcezza, penso alla musica dei tenores; qui ci sarebbe per l’autore, che giudica severamente il suo paese, anche  la malignità, l’invidia, la cattiveria della gente, che si manifesta con l’isolamento di chi tradisce una legge non scritta che separa padroni e servi, di chi è malato o disabile, come Passulestru, che è la crudele traduzione in sardo di una delle espressioni dell’inno dei balilla, “Svelto il passo”, usata anche a Bosa nella famiglia di tre ragazzi, con “Fiero l’occhio” per un atleta che aveva perso un occhio o “Chiaro il grido”.  L’autore, riferendosi ovviamente al passato, con un pessimismo forse collegato alla sua malattia, arriva a parlare di ragazzi allevati a latte e a odio, con un forte sentimento di rancore e di vendetta che sarebbero alla base di una guerra totale tra famiglie, un conflitto sociale permanente, apparentemente compensato con le generose somme versate per l’erezione di nuovi santuari.

C’è anche una Sardegna ancestrale, con le sue superstizioni, i suoi incantesimi, le sue leggende: la medicina popolare, le fave di zia Talla per curare i mal di testa, i massaggi per curare le fratture fatti da una donna pratica su Fortunatu-Zoppeddu, come ai miei tempi la donna di Scano Montiferru che curava le ossa dei miei compagni, in assenza di medici; la benda irrorata col miele che dovrebbe guarire dall’ernia inguinale; e poi la magia, le maledizioni, il rapporto profondissimo con un immaginario e terrificante mondo dei morti, presso l’antico cimitero di Sant’Agostino e il nuovo cimitero di Porchiles. Il suicidio di Tore, timido innamorato di Brincafora, finita nelle mani di un servo pastore di Buddusò, è spiegato con la successione di avvisi che ne annunciano la morte per l’anno nuovo: su toccamentu per l’arrivo della cartolina per il servizio militare che incombe tra qualche settimana, il prete che nella processione del Corpus Domini quasi lo indica come designato a morire, come era successo a Basile, a Passucurzu, a Valoreddu, a Crudeddu: e si sa che le anime dei defunti, che inutilmente si tenta di placare con la tavola imbandita con la cena del 2 novembre, partecipano alle processioni religiose; c’è anzi chi come zia Mariposa è capace di vedere i morti e arriva ad annunciare a Tore che il tempo ornai è giunto; come non pensare a quell’homo Sardus che alla fine dell’età romana aveva affiancato il governatore Massimino (che conosciamo da un miliario della strada che toccava Caput Thyrsi) esperto nell’evocazione dei morti, eliciendi animulas […] perquam gnarum: i morti venivano utilizzati come strumenti di maleficium se è vero che la caratteristica delle anime che evocava era quella di essere noxiae, maligne e dannose; insieme diventavano mezzi divinatori, se il mago sardo era capace anche di conoscere il futuro attraverso la testimonianza delle oscure larve astrali, gli spiriti dei defunti: praesagia sollicitare larvarum. Abbiamo tracce di competenze pagane e di una vera e propria negromanzia finalizzata alla divinazione e al danneggiamento per via magica (il maleficium) di altre persone. Una voragine si apre davanti a noi, quando in paese si annuncia che il suicidio di Tore è legato all’invocazione delle anime dei defunti effettuata dal prete in occasione della celebrazione dell’Annunziata: non era passata inosservata la circostanza che <<al termine della processione zia Tentatora, che aveva fama di allacciare speciali rapporti con le anime dei morti>> aveva constatato che il giovane si era attardato nel corridoio centrale della chiesa ed era stato strattonato da uno dei morti che passavano tra le bancate. Gli incubi, la depressione per la perdita di Brincafora, la prossima partenza per il servizio militare lo portano ad un gesto inaspettato il 31 dicembre, per anticipare gli effetti di una sentenza già emessa. La partecipazione e la pena partecipe del sensibile Gavineddu finisce per essere la nostra.

Ancora l’agonia, che prolunga inutilmente le sofferenze di Jogli, fino a quando non gli viene portato via il talismano che lo protegge: sarà proprio zia Pascarosa a capire che il giovane possidente ha difficoltà a morire perché è protetto da una retzeta o da una punga, una stringa di pelle con un piccolo contenitore che il giovane portava legata alla caviglia.

Emergono le linee di un’antropologia davvero originale, che richiama per tanti versi una Grazia Deledda più moderna.

Un altro cammeo è rappresentato dall’amore di due giovani ricchi e bellissimi, Jogli Carrapane e Lucridina, che si manifesta ancora una volta in occasione dei balli per la festa della Madonna del Miracolo e poi per la festa di San Matteo nell’altipiano; tradito da Corriolu (che sparisce per sempre), Jogli viene ucciso verso sa Untana fritta; il padre e la madre seguono dopo pochi giorni il figlio al cimitero; sarà il fratello Pascale a vendicarne la morte uccidendo non Furiosu (che sposerà la bella Lucridina) ma il vero mandante, l’amico Francesco Pezzo, anche lui appartenente ad una ricca famiglia di industriali caseari di Olbia, che inizialmente pensavamo colpevole con lo scopo di coprire gli interessi economici in conflitto tra le due famiglie. In realtà pagine dopo l’amico Bruschette spiegherà che l’uccisione Jorgi è stata ancora una volta un delitto passionale, causato dalla lettera inviata da  Kisca Pes al fidanzato Francesco, per comunicargli il nuovo amore e la prossima nascita di un figlio da Jorgi.  Arrestato, processato, dopo 30 anni di carcere, Pascale conosce la povertà più nera, ma è assistito dalla pietà e dalla solidarietà del paese che lo capisce; egli finisce per morire proprio durante la tempesta di neve, maledicendo il destino che si è accanito contro la sua famiglia. Il suo corpo sarà vegliato al freddo dagli amici che non l’hanno mai dimenticato.  Nelle stesse ore la povera Zonchedda perde il caprone nella sua casa di sa Pinnedda sotto Ispruile: era l’ultima figlia di Pauledda e di Bachis Mulas, l’uomo che a Badd’e salighes sussurrava ai cavalli, fuggito con un’attempata signora inglese.   La figlia da ragazza aveva conosciuto il bovaro Dandalu in occasione della festa di San Giorgio martire nella piazzetta del mercato, aveva vissuto qualche tempo di felicità, ma poi lo sposo era caduto nella guerra in Spagna tra le montagne della Sierra Nevada.  Morendo Dandalu l’aveva condannata ad una povertà senza limiti nel tugurio di sa Pinnedda, oltretutto sottoposta ai lazzi crudeli dei vicini quando con le capre affrontava la forra di Tremene ‘e Untana.

In questo libro ci sono i luoghi di Bitti, il rione (Su ichinatu) di Gurumuru, o di S’Anzelu, Sa Matta presso la Untana ‘e josso, i poveri quartieri di sa Garga Umosa o di Cadone, la Piazza Santu Juanne, Carrera longa, la gualchiera di Zio Martinneddu, la strada per Mamone attraverso i tornanti innevati di sa Orta Manna e di Palas Nieddas; c’è il racconto della costruzione della tortuosa strada per Onanì, che forse seguiva il percorso creativo dell’asino dell’impresario.

Un intero capitolo è dedicato a questo straordinario rapporto tra il vecchio e silenzioso ziu Jorgi, laureato a Torino, e il terribile Gavineddu, che lo conquista con il racconto delle sue monellerie e delle sue abilità: il ragazzo è autorizzato a leggere il manoscritto di quella “Storia di Bitti” mai pubblicata, di cui forse Stefano Bitti aveva concepito più che uno schema, con la quale il vecchio professore avrebbe voluto spiegare il rapporto tra le alterazioni climatiche e l’insediamento umano. Cosa c’era prima che pestilenze, epidemie e freddo glaciale comunque le variazioni climatiche determinassero nel XIV secolo l’abbandono degli altipiani e la drammatica riduzione dei centri abitati e della popolazione ? Stefano Bitti pensa ovviamente alla fine dell’età romana, che ci è testimoniata dalla lingua di Bitti, così vicina al latino da lasciarci senza parole; pensa al frazionamento dei latifundia a partire dal VI secolo in età bizantina; pensa ad un mondo di servi e liberti che riemerge cristallizzato dal mondo antico nel primo medioevo; al rapporto tra i contadini dei villaggi del fondovalle (Dure, Murere, Muros, Ghellai, Sant’Elia, Jumpartu, San Pietro, Kinnoe, Dulia, Locheres, Ocotziai) e i pastori nell’altopiano di san Giovanni, a oltre 800 m. di altitudine, le cussoglie investite dal freddo della piccola glaciazione (Muru ‘e Colovras, Patzata, Tileghi, Seris, Tzutzurchi, Erredè, Ertila e Cheddai). Non so cosa lo storico Raimondo Turtas penserà di questa ipotesi, che forse è un poco azzardata, anche se nasconde un’incredibile conoscenza del territorio, la voglia di ricostruire un passato lontano in tanti suoi aspetti. Perché nel 500 il Fara e l’Arca parlavano di “Bitti manno” ? Forse intendevano parlare del paese sorto attorno alla nuova parrocchiale di San Giorgio che doveva essere distinto dal Bitti pitticcu, ormai morto, attorno all’antica parrocchiale di San Pietro ?

Credo di aver individuato qua e là anche il ricordo fresco dell’alluvione di Bitti del novembre 2013, pochi mesi prima della morte di Stefano, con i canali tombati che esplodono alla confluenza dei due torrenti nel centro del paese;  in queste sue ultime pagine l’autore racconta S’arginamentu sul ruscello di riu ‘e mesu che attraversa il paese da piazza San Giovanni fino a Su Cantaru; e la confluenza col rivu ‘e Podda in Piazza San Giovanni, fino ad arrivare al campo sportivo;  canali ancora di acque bianche, visto che le fognature non erano necessarie perché quasi nessuna casa di Bitti agli inizi degli anni 50 aveva il bagno; e lo fa per raccontare il ritrovamento di una pistola tedesca, con la quale i giovinastri – Gavineddu e Balente – vorrebbero compiere una rapina nel negozio di gianduiotti, mentine e liquirizie di Ziu Joglieddu, dopo essersi esercitarti – con l’abilissimo Trattore figlio di Lapiolu – durante la festa del Miracolo a saccheggiare le bancarelle nella piazza del santuario arrivate coi carri baroniesi. Con lo scirocco, con lo sciogliersi della neve il fiume era ormai in piena a valle, aveva invaso gli orti e ora sfidava il muretto di sostegno, vicino alla sua casa.

Pochi mesi dopo il ciclone Cleopatra, il 23 aprile, Stefano ci avrebbe lasciato.